Deux détenus violents retranchés sur le toit de la prison de Sequedin, l’intervention terminée

L'unité spécialisée dans les interventions en milieu carcéral a été mobilisée et les deux détenus ont été placés en cellule disciplinaire en attente de leur peine pénitentiaire.

L’incident s’est déclenché peu avant 17 heures, ce mardi 7 novembre 2023, au centre pénitentiaire de Sequedin (Nord). Alors qu’ils étaient en promenade, deux détenus de l’Unité pour Détenus Violents (UDV) ont réussi à se hisser sur le toit de la prison.

Selon les premières informations, les deux hommes réclament un transfert et souhaitent quitter la prison de Sequedin. "On venait de changer leur mode de prise en charge ver un mode plus strict en termes de fouilles et de menottage", explique Jérémy Jeanniot, secrétaire interrégional FO Justice dans les Hauts-de-France.

La prison verrouillée, l'unité spécialisée dans les interventions mobilisée

Immédiatement, l’intégralité du centre pénitentiaire a été verrouillé, tous les mouvements stoppés et les promenades écourtées. "C’est une gestion de crise", précise le responsable syndical. Car d’ordinaire, les "affaires de blocage" se déroulent le plus souvent dans les cours de promenade mais pas sur les toits. "Normalement, ça ne devrait pas avoir lieu, résume-t-il. On analysera une fois la situation revenue à la normale ce qui s’est passé".

Les équipes régionales d’intervention et de sécurité (ERIS), chargées d’intervenir en cas de tensions dans un établissement pénitentiaire, ont été dépêchées sur place. 

Les deux détenus ont finalement été interpelés après 1h30 passée sur le toit. Les deux hommes ont été placés en cellule disciplinaire en atteinte de leur passage devant la commission de discilpline. Ils risquent 30 jours d'isolement.

L’Unité pour Détenus Violents, un quartier pour les détenus "à risque en termes de gestion"

L’UDV est un quartier réservé aux détenus les plus violents. "Ce sont des profils à risque en termes de gestion pour nous, qui ont déjà des antécédents disciplinaires comme de vives altercations avec des surveillants", détaille Jérémy Jeanniot.

Dans ces quartiers où la prise en charge est "plus sécuritaire" que dans d’autres quartiers de la prison, des moyens de contrainte supplémentaires sont utilisés par les surveillants pénitentiaires. "On  menotte les détenus à chaque mouvement via des passe-menottes, on fait des fouilles par palpation plus poussées etc.", liste le responsable syndical.

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