Depuis un arrêté de la mairie fin décembre 2014, les bars Lillois doivent fermer leurs portes à 1h du matin du dimanche au mercredi soir inclus. Pour les dirigeants des bars, cette mesure a eu des effets néfastes sur leurs chiffres d'affaires. La mairie remarque, elle, une baisse des plaintes.
1 heure du matin : extinction des feux... Depuis le début de l'année, les bars Lillois doivent fermer plus tôt certains soirs de la semaine, du dimanche au mercredi soir inclus. Avec cette mesure, la municipalité voulait réduire le tapage nocturne et les incivilités. En réaction, les gérants ont affiché sur leurs devantures, dès le début de l'année, des banderoles annonçant le nombre d'emplois menacés par l'arrêté.20% de perte sur le chiffre d'affaires
Pour les deux syndicats de la profession, l'UMIH (Union des métiers et des industries de l'hôtellerie) et le SNEG & Co, "une centaine d'emplois" pourraient disparaître avec la mesure. "Depuis la restriction des horaires, on a perdu 20% de chiffre d'affaires", témoigne à France 3, Guillaume Delbarre, gérant d'un bar du Vieux-Lille.Thierry Grégoire, président de l'UMIH régional, avance le chiffre de "30 à 40% de chiffre d'affaires en moins" pour les barmen Lillois. Franck Hanoh, adjoint à la sécurité de la mairie de Lille, fait, lui, valoir la baisse du tapage nocturne : "Les remontées du point de vue des riverains et des forces de police sont beaucoup moins nombreuses maintenant."
Un recours des syndicats de la profession avait été déposé fin février. Le tribunal administratif avait rejeté cette plainte et donné raison à la mairie le mois dernier.
Depuis, les gérants de bars s'organisent, comme les recours en justice semblent s'être épuisés. Une conséquence inattendue de cette fermeture à 1 heure du matin, des bars se transforment en discothèques, après des mises aux normes. Les boîtes de nuit peuvent en effet fermer plus tard, jusqu'à 7 heures.