Lors d'une conférence de presse, la maire de Lille Martine Aubry a donné quelques précisions sur les conditions d'accueil des réfugiés ukrainiens dans la Métropole.
"L'objectif c'est d'assurer un accueil digne de ce nom", a débuté la maire de Lille Martine Aubry lors d'une conférence de presse ce mercredi.
"A ce jour, 316 réfugiés ukrainiens ont été accueillis dans une soixante de famille de la Métropole, ils seront environ 400 d'ici la fin de semaine" a précisé l'édile, se félicitant de "l'incroyable générosité" des familles du Nord. Depuis son appel à l'accueil des ukrainiens, la mairie a reçu près de 3000 mails de propositions.
"Accueillez, accueillez, accueillez"
La ville de Lille est jumelée avec celle de Wroclaw en Pologne où chaque jour des centaines de réfugiés ukrainiens arrivent. "IIs sont débordés et nous demandent d'en accueillir, nous travaillons conjointement avec eux" confie la maire, "la question essentielle c'est accueillez, accueillez, accueillez", continue-t-elle.
Une fois arrivés à Lille, les réfugiés ukrainiens peuvent se doucher, se restaurer et se reposer dans un lieu d'accueil. Ils sont ensuite enregistrés par les agents de la ville, un processus administratif essentiel qui leur permettra de prétendre à "une carte de protection temporaire, de pouvoir bénéficier des APL, recevoir 6 euros par jour et obtenir une couverture santé" évoque Martine Aubry, ajoutant que "15 personnes seront accueillies en préfecture demain" à cet effet.
Collecter des fonds
Cette générosité passe aussi par les dons reçus pour venir en aide aux réfugiés. La collecte de fonds lancée le 28 février a déjà permis de récolter plus de 100 000 euros.
"Il est préférable de participer à la collecte de fonds plutôt que faire des dons de médicaments ou autres denrées, tout simplement parce qu'on nous demande de ne pas encombrer les routes avec des camions qui achemineraient ces produits" a affirmé Martine Aubry.
L'intégration par la rescolarisation et l'apprentissage du français
La mairie a rappelé avoir mis en place un dispositif de rescolarisation des enfants réfugiés, indiquant que "trois enfants ont intégré l'école aujourd'hui, les autres dès demain, leur école a été choisie, la classe a été retenue, les cours de français même chose, les collégiens passent des tests demain, les lycéens la semaine prochaine pour les intégrer dans un établissement".
Par ailleurs, des cours de français ont été mis en place. "les parents nous disent tous on veut retourner en Ukraine mais en même temps ils nous disent tous, on veut apprendre le français et on veut travailler".