"Très Haute Qualité Sanitaire Sociale et Environnementale", c’est le label que vient de décrocher l’hôpital Jeanne de Flandre du CHU de Lille. C’est une première pour la région Hauts-de-France avec 5 301 naissances en 2021.
Et parce que l’hôpital Jeanne de Flandre, ne fait pas les choses à moitié, il a même obtenu la meilleure note. Avec un score de 97% d’atteinte des objectifs, l’hôpital affiche le meilleur score national parmi tous les établissements de prise en charge de la mère et de l’enfant.
Une labellisation qui s’intègre pleinement dans la démarche du FHU (projet Fédératif Hospitalo Universitaire) "1 000 jours pour la santé", porté par les équipes de Jeanne de Flandre, reconnu, depuis 2015 avec le label "Hôpital Ami des Bébés". Avec 5 301 naissances en 2021, l’hôpital Jeanne de Flandre est toujours la plus importante maternité de France métropolitaine en terme d’accouchements.
Un label "Très Haute Qualité Sanitaire, Sociale et Environnementale" c’est quoi ?
Pour obtenir ce label THQSE, quatre volets sont concernés : l’économie, le social, l’environnemental et le sociétal. Quatre volets, pour lesquels de nombreuses actions ont été menées pour répondre aux différents critères de la SOCOTEC, l’organisme de certification.
Comme nous l’explique Sylvie Deghilage, sage-femme coordinatrice du projet "1000 jours pour la santé", "pour mettre en place ces différentes actions, nous avons été accompagnés par l’agence Primum Non Nocere".
La promotion de l’accouchement naturel, de l’allaitement maternel, du peau à peau. La préservation de l’intimité, l’accueil des familles. La prise en compte du handicap. La prise en charge de la douleur, via la sophrologie ou encore l’hypnose sont autant d’actions mises en place pour une prise en charge bien traitante des patients et l’accueil des familles.
Un label pour une prise en charge optimale de la mère et de l’enfant, mais également pour une démarche écoresponsable. "De nombreuses initiatives ont également été prises, ajoute Sylvie Deghilage, concernant l’engagement pour des achats et consommations écoresponsables, le tri, le recyclage des déchets, ainsi que des démarches d’économie d’énergie (dans les blocs chirurgicaux notamment). Pour limiter les toxiques de l’environnement, la direction des achats a par exemple fait le choix de produits d’hygiène corporelle et d’entretien écoresponsables".
Un travail de longue haleine
Autant d’actions menées à bien, grâce à un engagement de longue date, de la part des équipes des différents services.
"La démarche a été longue car on parle ici, note Sylvie Deghilage, de santé environnementale. Il faut prendre en compte de nombreux paramètres comme notamment la conception du bâtiment. Les équipes qui travaillent actuellement à l’extension de Jeanne de Flandre 2, réfléchissent ainsi aux choix des matériaux les moins préjudiciables pour la santé. On a également fait un gros travail de recensement sur tous les produits jusqu’ici utilisés, pour voir leur impact toxique ou non. Ce travail de recensement a été fait avec toutes les directions du CHR afin d’avoir une réflexion globale".
Car c’est bien là, la valeur ajoutée de ce label décerné à l’hôpital Jeanne de Flandre, il concerne l’hôpital dans sa globalité.
Comme le souligne Sylvie Deghilage, "contrairement aux labels décernés à d’autres établissements de santé uniquement pour le secteur de la maternité, à Jeanne de Flandre, la labellisation concerne à la fois le pôle maternité et le pôle pédiatrie, on est véritablement dans une démarche collective pour l’ensemble de l’hôpital".
Une démarche globale, profitable à tous
Et si cette labellisation est bénéfique aux jeunes parents et à leurs nouveau-nés, elle l’est aussi, pour celles et ceux qui travaillent au sein de l’établissement.
Pr Véronique Debarge, Chef de la clinique d’obstétrique : "c’est une très belle aventure, qui ne fait que commencer ! Ce label illustre la réussite d’une démarche fédératrice, qui donne du sens à notre action au quotidien. Pour nos patientes cela vient souligner nos efforts pour un accompagnement bienveillant des familles à l’hôpital, mais aussi nos actions de formation et d’information profitables pour leur retour à domicile. Sans oublier bien entendu les initiatives pour la qualité de vie au travail".
Et quand on sait l’impact, par exemple, que peuvent avoir, à moyen ou long terme, les perturbateurs endocriniens, on ne peut que saluer cette volonté d’apporter aux corps professionnels, de meilleures conditions de travail, tout au moins, d’un point de vue environnemental.
Cette labellisation est une première pour la région des Hauts-de-France, mais d’autres pourraient suivre.
L’ARS (l’agence régionale de santé) ayant déjà recensé d’autres maternités, soucieuses, elles aussi, de s’inscrire dans cette démarche d’une meilleure prise en charge "mère-enfant".