Au moins 3000 personnes ont participé samedi à Lille à une marche pour le climat, avant de rejoindre les "gilets jaunes" pour lancer un "appel commun à changer le système".
"Aux arbres, citoyens", "On n'a pas de planète B", "la planète avant le profit", pouvait-on lire sur les pancartes brandies par les participants, qui ont déambulé dans le calme et sous la pluie en scandant divers slogans.
La marche, partie de la Porte de Paris, près du Beffroi de l'hôtel de ville, a ensuite rejoint la place de la République en face de la préfecture, où elle a fait la jonction avec la manifestation des "gilets jaunes".
Selon la préfecture du Nord, au moins 3.000 personnes ont pris part à la marche pour le climat et environ 1.500 à la manifestation des "gilets jaunes". "Aujourd'hui, ce sont les plus riches qui polluent le plus et les plus pauvres qui sont les premières victimes du réchauffement climatique", a lancé à la foule Florent Ryis, lisant un discours du collectif climat lors d'une prise de parole commune. "Ce n'est pas aux plus vulnérables ni aux moins responsables de payer la facture !"
"Ne pas rester entre nous"
"Nous partageons un ennemi commun : un système toxique qui pille les ressources, détruit les écosystèmes, augmente les inégalités", a-t-il ajouté. "Il faut faire évoluer nos mode de vie. Personnellement, je me déplace en vélo, j'essaye de diminuer ma consommation de viande, faire attention à ce que j'achète et limiter au maximum les emballages", a expliqué Kilien Dewitte, 52 ans.
"L'objectif était de ne pas rester entre nous. On a réussi à faire un événement qui est resté bon enfant", s'est réjoui Gaëtan Sen Gupta, coordinateur du collectif "Ensemble pour le climat".
En début d'après-midi, plusieurs centaines de "gilets jaunes" étaient partis de la place de la République sous surveillance policière, aux cris de "Macron, démission !". Les manifestants ont également entonné la Marseillaise et exhibé pancartes et banderoles mentionnant: "L'Etat, c'est nous !", "Stop évasion fiscale", "Macron, ennemi du peuple".
"On m'a dit qu'il n'y avait pas de violences ici, alors ça m'a incité à venir. Je ne suis pas là pour casser", a expliqué Frédéric, 46 ans, refusant de dévoiler son nom de famille. "Je suis surpris par la persistance du mouvement, cela me fait plaisir. Le gouvernement est acculé, la balle est dans leur camp."