Les bouchers-charcutiers vont être reçus mardi matin au ministère de l'Intérieur pour évoquer les attaques qu'ils subissent de la part de groupuscules antispécistes, anti-viande et anti-élevage, notamment à Lille.
"On souhaite vraiment enrayer ce phénomène de violences et condamner les personnes responsables d'actes de violence", a déclaré un porte-parole de la Confédération française de la boucherie, boucherie-charcuterie, traiteurs (CFBCT).
Selon cette même source, les professionnels de la viande seront reçus à 11h par un "conseiller police" du ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, pour "éviter une propagation des violences".
La semaine dernière, les bouchers avaient publié une lettre adressée à M. Collomb dans laquelle ils réclamaient la protection de la police, après une vague d'attaques contre des boucheries.
Des attaques à Lille
Dans les Hauts-de-France, sept boucheries ont été aspergées de faux sang en avril, une boucherie, une rôtisserie, un restaurant de canard et une poissonnerie ont été vandalisées, leurs vitrines brisées et les façades taguées de l'inscription "stop au spécisme".
La maire de Lille Martine Aubry a indiqué que la mairie allait se constituer partie civile.
Selon la CFBCT, des précédents "ont été signalés en région Occitanie" aussi et "deux attaques" ont eu lieu depuis la publication de la lettre, à Angers (Maine-et-Loire) et Jouy-en-Josas (Yvelines).
Fin mars, une militante vegan de la cause animale qui avait publié un message injurieux à l'égard d'un boucher tué dans un supermarché à Trèbes lors d'un attentat jihadiste, a été condamnée à sept mois de prison avec sursis pour "apologie du terrorisme".