Samedi matin à Lille, une cinquantaine de personne est venue donner son urine pour analyser le taux de glyphosate qu'elle contient. L'objectif ? Entamer une action en justice.
Un vestiaire, une file d'attente, un long questionnaire... Nous ne sommes pas dans une salle de sport, mais à une collecte un peu particulière.
Ce samedi matin, cinquante personnes sont venus donner leur urine pour connaître leur taux de glyphosate, un pesticide chimique toxique massivement utilisé dans l'agriculture.
"Notre objectif global, c'est l'interdiction des pesticides de synthèse puisqu'ils sont dangereux pour la nature, pour la biodiversité, pour l'économie et pour la santé humaine" explique Jérémie Crépel, conseiller municipal à Lille.
Ce prélèvement s'inscrit dans une campagne nationale lancée en octobre dernier, la Campagne glyphosate.
Pour Dominique Plancke, figure des Verts, il n'y aura pas de surprise à la lecture des résultats. "Il y aura du glyphosate dans toutes les urines. À partir de là, on ira porter plainte pour mise en danger de la vie d'autrui."
Les participant doivent enfiler un maillot de bain pour effectuer leur prélèvement. La procédure est très réglementée, elle est contrôlée par un hussier de justice, nécessaire pour une éventuelle action en justice. Mais faire vérifier son taux de glyphosate a un coût : 135 euros.
Une fois les tubes remplis, ils sont stérilisés avant d'être envoyés dans un laboratoire allemand. Résultats attendus entre 15 jours et trois semaines.