La famille du jeune homme de 24 ans envisageiaent déjà de porter plainte il y a deux semaines, s'ils n'obtenaient aucune information.
Les proches de Brahim Moussa, mort le 1er janvier des suites de blessures provoquées par un tir de la police à Lille, ont porté ce mercredi matin, a indiqué leur avocat Abderrahmane Hammouch, confirmant une information de La Voix du Nord.
La plainte a été déposée "ce matin au parquet de Lille" indique-t-il, soit deux semaines après la mort du jeune homme de 24 ans. Brahim était mort après avoir passé un mois hospitalisé dans un état grave, après avoir été visé par des tirs, rue Solferino à Lille.
Les faits s'étaient produit le samedi 1er décembre, vers 6h40 dans cette rue du centre-ville. La Brigade anti-criminalité (BAC) de Lille avait repéré une voiture volée qui était en stationnement, lorsque deux individus – dont la victime – étaient "venus pour reprendre le véhicule volé" précisait à l'époque une source policière.
Le passager, en descendant du véhicule, est aussitôt interpellé par les policiers mais "le conducteur a, lui, foncé délibérément sur le fonctionnaire de police, qui a fait usage de son arme et l'a touché" poursuivait cette source
Le grand flou
Voilà pour les quelques informations fournies, à l'époque, par la police. Ce sont également les seules dont dispose la famille, toujours dans le flou."On ne nous commuinque aucune conclusion" regrette toujours Me Hammouch, qui n'a rien appris de plus sur l'enquête en deux semaines. "On pouvait le concevoir quand il était hospitalisé, mais il y a un mort ! Et on ne peut plus attendre !"
"L'enquête préliminaire n'est plus appropriée"
Cette plainte, avec constitution de partie civile, pourrait faire réagir le parquet de Lille et l'amener à ouvrir une information judiciaire. "L'enquête préliminaire n'est plus appropriée." Une enquête de l'IGPN a également été ouverte pour faire la lumière sur les conditions dans lesquelles l'agent de police a ouvert le feu, mais ses conclusions ne sont pas non plus communiquées à la famille et à son avocat.Pourtant, l'avocat estime qu'il est préférable de communiquer sur cette affaire, non seulement par "devoir de vérité" mais aussi "pour l'intérêt de l'ensemble des parties".
"On pourrait penser qu'il y a quelque chose à cacher alors que peut-être que ce n'est pas le cas !" ajoute-t-il.
La mort du jeune homme avant provoqué l'émoi et avait provoqué des débordements à Lille, plusieurs voitures avaient été incendiées.