Un millier de collégiens, lycéens et étudiants ont défilé dans les rues de Lille pour cette nouvelle journée de grève mondiale pour le climat. Moins nombreux que le 15 mars, ils ont été rejoints par quelques bannières syndicales, politiques et associatives.
Ils sont toujours "plus chauds que le climat", et scandent avec la même ferveur : "Et un, et deux, et trois degrés, c'est un crime contre l'humanité".
Deux mois après sa mobilisation massive du 15 mars (6000 manifestants la capitale des Flandres), la jeunesse nordiste a remis ça ce vendredi pour la deuxième grève mondiale pour le climat.
Réunis à l'appel de Youth For Climate Lille, comme dans 90 pays dans le monde, étudiants, lycéens et collégiens se sont donné rendez-vous sur la Grand Place de Lille à 14h.
Ils ont commencé par un die-in, tous allongés à terre pour symboliser les morts liés au réchauffement climatique et à la pollution.
Les jeunes marcheurs ont ensuite défilé dans les rues de la capitale des Flandres, entraînant à leur suite quelques bannières politiques (La France Insoumise et Europe-Ecologie-Les-Verts), syndicales (SNES), et associatives (Greenpeace).
"On va droit dans le mur"
"Je me sens concerné, c'est notre avenir", témoigne Ange, lycéen à Douai. "Il faut baisser notre consommation de tout, notre pollution. Il faut réduire tout ça, sinon, on va droit dans le mur."
"Il faut respecter la planète, et nous avec"
"On est là pour manifester contre les gens qui font du mal à la planète. Il faut la respecter et nous avec", expose Gabrielle, en seconde à Armentières. "On est la génération de demain. Il faut faire attention à ce qu'on fait, à ce qu'on jette par terre Il faut aller au lycée à vélo plutôt qu'en voiture. Et les adultes doivent faire pareil".
"Contre la déforestation, les déchets dans la mer"
"C'est important de se mobiliser dès le plus jeune âge", nous dit Ilona, 12 ans, en cinquième à Lille Moulins. "Il faut changer nos modes de vie, lutter contre la déforestation, les déchets dans la mer, la pollution automobile. Il faut moins utiliser la voiture".
"Consommer moins, plus local, et bio"
"On doit prendre conscience que le climat est en danger", s'indigne Martin, lycéen en Première à Lille. "Il faut changer nos habitudes, en consommant moins, plus local et bio, en triant nos déchets. Commencer par ça c'est déjà bien."
"La crise écologique est grave et tue des gens"
"Il faut changer l'avenir avant qu'on n'en ait plus. Je veux avoir la possiblité de vivre encore dans 10-15 ans." Pour Gayetry, lycéeenne lilloise en classe de terminale,l'heure est la gravité. "Ma pancarte montre que la crise écologique aujourd'hui, elle est grave et elle tue des gens."
"Sanctionner les entreprises qui polluent le plus"
"Il faut agir le plus vite possible avant qu'il ne soit trop tard". Mélusine a choisi de s'engager auprès de l'ONG Greenpeace. "Etre là, c'est le minimum que je puisse faire. Il faudrait sanctionner les entreprises qui polluent le plus, penser aux espèces qui sont en train de disparaître. On a pris trop nos aises sur cette planète. C'est important qu'on s'unisse tous, avec le même objectif : pouvoir vivre sainement, sans problèmes".
Les jeunes en grève pour le climat ont terminé leur marche sur la friche Saint Sauveur, où un concert les attendait.
Ce vaste terrain vague situé à l'est de la ville est actuellement occupé par un collectif d'associations opposé au projet d'aménagement qui prévoit la construction d'une piscine olympique et de plusieurs milliers de logements.