Un millier de personnes se sont rassemblées à Lille pour manifester contre les violences policières, à la suite du décès de George Floyd, un noir américain aux Etats-Unis. C'est leur deuxième manifestation cette semaine.
"Pas de justice, pas de paix!": au moins 2.000 personnes ont à nouveau participé ce jeudi 4 juin à Lille à une manifestation non déclarée contre "le racisme" et "les violences policières". Rassemblés dès 19 heures sur la place de la République, les participants, dont de nombreux jeunes, ont entamé une marche dans le centre-ville, scandant notamment "Justice pour Adama" Traoré, décédé dans une caserne de Persan (Val d'Oise) en 2016 après son interpellation.
Des heurts ont éclaté vers 20h30, les forces de l'ordre faisant usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants. Des incidents épars se sont poursuivis à la tombée de la nuit.
«I can’t breathe»
— Marcel Aiphan (@AiphanMarcel) June 4, 2020
A #Lille où ils sont maintenant des milliers à défiler contre les violences, le racisme et l’impunité policière, on veut respirer au milieu du bruit des bottes...
?@LeilaKhl #GeorgeFloyd #BlackLivesMatter #BLACK_LIVES_MATTER pic.twitter.com/jApjCucI1E
"Le monde d'après, c'est déjà de commencer à marcher ensemble dans la même direction"
"Aujourd'hui, des gens se sentent stigmatisés, mis à l'écart par la République et ces personnes [...] demandent avant tout d'être intégrées, reconnues, traitées comme tout un chacun", a déclaré Sofian Betrancourt, 32 ans. "La question des violences policières est sur la table depuis plusieurs années, mais cette inégalité se manifeste désormais au plan mondial, en même temps", a-t-il ajouté. "Le monde d'après, c'est déjà de commencer à marcher ensemble dans la même direction."
"Black lives matter", "Suis-je le prochain ?", "Stop aux violences policières", "Je n'arrive pas à respirer", pouvait on lire sur les pancartes, dont beaucoup faisaient écho à la mort de George Floyd aux Etats-Unis.
Mardi soir, une manifestation non déclarée avait déjà réuni quelque 2.500 personnes, selon une source policière, et s'était dispersée dans le calme.