VIDEO. Lille : plus d'un millier de "gilets jaunes" manifestent, 42 interpellations

Plus d'un millier de "gilets jaunes" ont manifesté samedi à Lille pour "l'acte VIII", émaillé de quelques heurts, et plusieurs personnes ont été arrêtées.

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"Les vrais escrocs sont au pouvoir", " quand tout sera privé, on sera privé de tout", "ma pancarte est trop petite devant tant d'injustice", pouvait-on lire sur les gilets fluorescents et autres panneaux.

Les manifestants - 800 selon la préfecture qui en avait comptabilisé entre 500 et 600 le 29 décembre - ont d'abord suivi le parcours officiel déclaré auprès des autorités, chantant la Marseillaise, "Bella ciao" ou "Castaner, en prison" et tiré des feux d'artifice devant la gare. Certains portaient des masques en papier représentant le visage d'Alexandre Benalla.
 

Arrivés Grand-Place, les CRS ont dispersé des manifestants, dont une poignée a lancé des projectiles, avec des tirs de gaz lacrymogène pour les empêcher d'aller rue Esquermoise dans le touristique Vieux-Lille, où l'on compte de nombreuses boutiques de luxe. Vers la fin du défilé, le cortège s'est ensuite scindé en deux, une partie terminant dans le calme le parcours déclaré, une autre tournant dans une rue de Wazemmes, sans rencontrer de CRS. 
 

Ils ont déambulé dans le quartier pendant une demi-heure jusqu'à ce que les CRS les repoussent plus loin par des tirs de lacrymogène et de "balles de défense", et au moins quatre personnes ont été arrêtées. Des manifestants ont renversé et enflammé des poubelles.

Quarante-deux personnes ont été interpellées, a indiqué la préfecture, sans préciser si toutes avaient été placées en garde à vue. "Les tensions, c'est pas nous qui les provoquons, il faut savoir qu'on est dans un Etat qui est de plus en plus autoritaire, il y a une criminalisation des mobilisés", a estimé  Alexandre Chantry, co-organisateur, avant le début de la manifestation. "Je pense que Macron en est là, il préfère mettre les gens en prison que de les écouter. Qu'il continue, on le fera dégager, ça ira très vite."

 
"Nous on est fonctionnaires catégorie C et on nous donne rien du tout", a expliqué Séverine, employée dans une mairie près de Somain, remontée contre "l'arrogance" d'Emmanuel Macron. "J'aimerais qu'ils nous écoutent, là, ils font semblant de nous écouter."

"Je viens parce que je veux qu'on me voie et qu'on me respecte. Quelle place ont les personnes handicapées sous Macron ? Les personnes handicapées n'ont pas de place", s'est indigné Guy Patin, 70 ans, en fauteuil.
 
Selon la préfecture du Nord, un peu moins de 300 personnes ont manifesté à Douai, 200 à Valenciennes où sept personnes ont été interpellées.

 
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