Boucheries ou poissonneries, plusieurs enseignes lilloises ont été victimes d'attaques de la part d'activistes vegans, ces derniers mois. France 2 les a rencontrés.
"La violence pour la violence", clame un jeune homme au visage masqué. Après la série de dégradations sur des façades de commerces lillois - la boucherie "L'Esquermoise" et la poissonnerie "Au Petit Mousse" en mai, le restaurant "Canard Street" et la rôtisserie des 3 Cocq en juin - nos confrères de France 2 sont allés à la rencontre d'un activiste vegan revendiquant l'attaque de trois commerces depuis le début du mois.
Ça reste que des vitres cassées. Ça souffre pas, ça tue personne.
"Il n'y a pas une grosse préparation à faire. On prend un pavé, on le balance et voilà, c'est fini" explique-t-il pour résumer le mode opératoire. "Ça reste que des vitres cassées. Ça souffre pas, ça tue personne."
Comme d'autres militants, aux profils variés, il dit vouloir causer le plus de dégât matériel possible afin de marquer les esprits, "quel que soit le prix, quels que soient les dommages collatéraux."
Des méthodes qui semblent s'inspirer de l'ALF - l'Animal Liberation Front - qui a mené de nombreuses actions chocs dans l'Angleterre des années 90, jusqu'à l'incendie et la tentative d'assassinat, au point d'être considéré comme un groupe terroriste. Mais pourquoi cibler des artisans ? "Indirectement, ils participent au massacre des animaux, c'est tout !" rétorque-il.
Après cette série de détériorations, les bouchers ont demandé une protection policière. Qu'ils l'obtiennent ou non, le sujet est en tout cas pris au sérieux, faisant réagir Martine Aubry dans un communiqué ou Xavier Bertrand sur Twitter.
"On est conscients qu'on peut aller en prison du jour au lendemain., qu'on peut se faire dénoncer, qu'on peut se faire attraper" déclare l'activiste. "Après, c'est les risques."