Lille : dans la crainte d'une pénurie, la campagne de vaccination pour les plus de 75 ans a débuté

Ce lundi 18 janvier marque le début de la campagne de vaccination pour les plus de 75 ans et les personnes atteintes de maladies graves. A Lille, Martine Aubry était à la salle des fêtes de Fives.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

La lumière au bout du tunnel. C'est ce qu'espèrent voir les Français alors que la campagne de vaccination contre le Covid-19 doit prendre dès aujourd'hui une tournure plus massive. Moins de 33 000 habitants des Hauts-de-France ont, avant cet élargissement, reçu l'injection du tant attendu liquide, pour l'instant uniquement délivré par le laboratoire américain Pfizer. Seuls les résidents en Ehpad et les soignants de plus de 50 ans pouvaient être candidats jusqu'à présent.

Désormais, depuis lundi, ce sont les personnes de plus de 75 ans et les patients atteints de maladies graves, qui peuvent, en prenant rendez-vous dans l'un des nombreux centres de vaccination de la région, prétendre au vaccin. Selon l'Insee, il y a actuellement environ 476 000 personnes de plus de 75 ans dans les Hauts-de-France 

Les rendez-vous se sont enchaînés à la salle des fêtes de Fives pour le plus grand bonheur d'Odette, 83 ans, qui témoigne : "j'attends cela depuis longtemps. Mes enfants me disaient d'attendre un peu, mais j'ai souhaité le faire. J'ai toujours peur de sortir, je le fais deux fois par jour, à 9h avec mon chien et à 16h30. Mes enfants font mes courses et moi je reste à l'appartement. J'ai un mobile-home à Bray-Dunes et j'aimerais bien partir".

33 flacons reçus au lieu des 50 attendus à Fives

Le consentement au vaccin est un problème qui semble se poser de moins en moins à en croire les sondages. Selon Le Parisien, "54 % des Français, soit quinze points de plus qu'en décembre, souhaite se faire vacciner". A la salle des fêtes de Fives, le planning est complet pour les quinze prochains jours avec plus de 3000 inscrits. Un nombre important alors qu'il y a à Lille 7500 personnes de plus de 75 ans hors Ehpad.

Par ailleurs, la capitale du Nord est la seule ville du Nord à organiser des centres de vaccination, deux, qui ne sont pas situés dans les centres hospitaliers et des cliniques selon Martine Aubry. Une demande express de l'Etat. L'autre se situe à l'Institut Pasteur, qui a peut vacciner 800 personnes par semaine, si vaccin il y a.

Car, ce qui inquiète désormais une partie de la communauté médicale et quelques dirigeants politiques, c'est la disponibilité de l'élixir. Pfizer a annoncé réduire la cadence pour les prochains jours à cause de travaux dans une de ses usines de production, en Belgique.

► Covid-19 : cinq questions sur les retards de livraison du vaccin Pfizer-BioNTech en Europe

Le gouvernement promet que cela n'impliquera que peu la stratégie de vaccination en France. Exaspérée, Martine Aubry, la maire de Lille, présente dans la salle des fêtes de Fives, en a profité pour pousser un coup de gueule : "il faut que le gouvernement nous dise la vérité sur le nombre de vaccins. Aujourd'hui je le dis avec force, s'il n'y a pas assez de vaccins, ce que je crains vraiment, dites-le nous".  Ce matin, les organisateurs du centre de vaccination dans la salle des fêtes n'ont reçu que 33 flacons (contenant 5 à 6 doses de vaccin) au lieu des 50 attendus.

Aujourd'hui je le dis avec force, s'il n'y a pas assez de vaccins, ce que je crains vraiment, dites-le nous.

Martine Aubry, maire de Lille, s'adressant au gouvernement.

L'ex-ministre de la Santé (1997-2000) se dit donc "inquiète" et espère que son propos sera d'autant plus pris en compte qu'"(elle) (s)'est tue jusqu'à présent sur les masques et les tests. J'ai toujours fait ce que le gouvernement nous demandait de faire parce que je sais que c'est difficile, j'ai été ministre de la Santé".

► "S'il n’y a pas assez de vaccins, dites-le nous" : à Lille, Martine Aubry implore le gouvernement de "dire la vérité"

La ministre déléguée à l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher, juge que d'ici la fin du mois de janvier, un million de Français seront vaccinés, et fixe l'objectif à 15 d'ici la fin du mois de juin.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité