Martine Aubry prononçait ses voeux à la presse, ce jeudi matin. Voici ce qu'il fallait retenir de son discours.
1. L'abandon de Notre-Dame-des-Landes, "une sage décision"
Martine Aubry, maire de Lille et ex-première secrétaire du PS, a qualifié jeudi de "sage décision" l'abandon par le gouvernement Philippe du projet de construction d'un nouvel aéroport à Nantes, sur le site de Notre-Dame-des-Landes. "C'est une bonne décision. Je ne connais pas suffisamment le dossier technique mais à partir du moment où tant de personnes compétentes se sont fondées" sur ce dossier pour douter de l'intérêt de cette réalisation, "je pense qu'on ne devait pas entrer dans une forme de guerre civile", a déclaré, en marge de ses voeux à la presse, Mme Aubry, proche de l'ex-maire de Nantes Jean-Marc Ayrault.
"Je pense que c'est une sage décision et j'espère que ceux qui sont aujourd'hui sur le site la comprendront et que tout cela ne se terminera pas par une bataille rangée, ce serait vraiment dommage", a ajouté l'ancienne ministre.
2. Immigration : "une politique de dissuasion"
Martine Aubry a estimé que la politique d'immigration menée par le gouvernement était une "politique de dissuasion", fustigeant un "déni d'humanité insupportable".
"Oui, il ne faut pas qu'il y ait une nouvelle "jungle" (à Calais) (...) mais ce n'est pas une raison pour déchirer les tentes" des migrants, a estimé l'ancienne première secrétaire du parti socialiste lors de ses voeux à la presse. "C'est une politique de dissuasion (...) Il y a un déni d'humanité insupportable", a-t-elle estimé, après la visite d'Emmanuel Macron à Calais mardi.
Les migrants "sont tous des hommes, des femmes des enfants, mais on les classe (...) C'est une honte pour la France", a-t-elle ajouté, appelant à créer un office européen de l'asile et à "réformer" le règlement de Dublin qui laisse la charge des migrants au premier pays d'arrivée. La maire de Lille s'est ainsi inquiétée de "tout l'arsenal répressif" qui va être "renforcé" avec la loi sur l'asile et l'immigration portée par le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, et a également réitéré ses critiques vis-à-vis de la politique économique et sociale d'Emmanuel Macron.
3. La politique d'Emmanuel Macron : un côté Margaret Thatcher
"Le temps de la séduction va vite être remplacé par le temps de la réalité", a-t-elle ironisé. "On parle du nouveau monde mais on applique les recettes de l'ancien monde", a-t-elle insisté, rapprochant la politique actuelle de celle de l'ancienne Première ministre britannique Margaret Thatcher.
"Margaret Thatcher se sentirait assez bien dans la politique économique et sociale menée chez nous", a précisé la maire de Lille.
4. Lille va devenir plus propre
Pour le côté local, Martine Aubry a annoncé une série de rendez-vous, tant sur le volet politique que culturel. Parmi les mesures annoncées : un travail sur la propreté, avec "des mesures concrètes mises en place le 1er février".
Vœux à la presse : @MartineAubry, maire de #Lille, rappelle que des mesures entreront en vigueur pour la propreté dès le 1er février. pic.twitter.com/5RIFuBpBH8
— Lille (@lillefrance) 18 janvier 2018
5. Le PS "ne pourra qu'aller mieux en 2018"
"Au point où en est le PS, il ne pourra qu’aller mieux en 2018", a déclaré Martine Aubry après avoir annoncé son soutien à Olivier Faure pour prendre la tête du PS.Pour remettre le PS sur les rails, la maire de Lille a décliné trois conditions : "une analyse ouverte du bilan du quinquennat" de François Hollande pour comprendre pourquoi les Français "nous ont tourné le dos", "un positionnement clair" vis-à-vis d'Emmanuel Macron et "construire un grand projet" et "mettre en place l'architecture du nouveau monde" avec de "nouvelles têtes".