Manifestation contre la loi "sécurité globale" : un millier de personnes se sont rassemblées à Lille ce samedi

Un millier de personnes se sont rassemblées ce samedi 21 novembre, devant la préfecture du Nord à Lille. Les manifestants dénoncent la loi de "sécurité globale", qui pénalise notamment la diffusion d'images des forces de l'ordre, si elle porte "atteinte" à leur "intégrité physique ou psychique".

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"Même pas drone", "Orwell was right", "floutage de gueule": environ un millier de personnes se sont rassemblées samedi, à Lille, pour protester contre la proposition de loi "sécurité globale". Les manifestants jugent que cette loi est une menace à la liberté d'expression et d'information.

Parmi la foule rassemblée sur la place de la République, devant la préfecture du Nord, se mêlaient notamment des élus et militants politiques (LFI, PCF, PS, EELV), des membres des associations La Cimade, Amnesty international, Attac, Extinction Rébellion, les Amis de la Terre, Alternatiba, du SNJ et du club de la presse des Hauts-de-France.

"Une entaille profonde dans l'Etat de droit"

"C'est une loi faite par la police" qui "menace la liberté d'informer, de s'exprimer, de manifester", a estimé Maud, étudiante de 27 ans. "C'est terrifiant. Elle entérine une surveillance généralisée par drone, par reconnaissance faciale. C'est une entaille profonde dans l'Etat de droit", dit-elle, une pancarte "Covid 1984" à la main.

Les manifestants  - 800 selon la préfecture - ont dénoncé notamment la mesure pénalisant la diffusion de l'image des forces de l'ordre si elle porte "atteinte"à leur "intégrité physique ou psychique", adoptée dans un climat tendu à l'Assemblée nationale vendredi soir. 

"L'heure est grave", a lancé Adrien Quatennens (LFI), député du Nord. "On est en pleine crise sanitaire, et c'est le moment où le gouvernement choisit opportunément de faire une passer une loi qui va contraindre la liberté d'informer. L'article 24 est une commande de certains syndicats de police au ministre de l'Intérieur.(...) Nous ne disons pas que tous les policiers sont violents, mais ne pas reconnaître les violences policières, c'est affaiblir la confiance et donc l'autorité", a poursuivi le député La France Insoumise. 

"Ne vous floutez pas de nous" 

"Il y a une volonté de brimer la libre expression des opinions", a aussi dénoncé Philippe Vervacke, militant à la Ligue des droits de l'Homme, brandissant une pancarte "big brother is watching you". "Ne vous floutez pas de nous", "plus de sécurité sociale, moins de sécurité globale", "des vidéos pas des lacrymo" ou encore "pas vu pas pris", pouvait-on lire sur les pancartes.

"Les policiers sont des agents de l'Etat, ils doivent pouvoir répondre de ce qu'ils font", ajoute Julie, 46 ans, au chômage, tenant une pancarte "la dictature en marche" à la main.

D'autres manifestations ont lieu dans plusieurs villes de France comme à Paris, Montpellier ou Rennes.
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