A Lille, l'association "Nos Tout-petits" avait organisé une marche de sensibilisation au deuil périnatal. Parmi les marcheurs, des parents qui se sentent souvent isolés face à cette situation.
"C'est ton premier", "T'inquiètes pas t'es jeune, t'en auras d'autres", "C'est mieux maintenant qu'après", "Éléver un enfant handicapé, tu ne te rends pas compte"... Ces phrases, Angélique, les a entendu trop de fois. Enceinte de son premier enfant Marcus en 2018, tout bascule au cinquième mois suite à une échographie. Elle doit stopper sa grossesse.
S'en suit, une période de deuil compliquée à gérer car pour Angélique, tous ces mots sont "difficiles à entendre parce [...] ça restera mon tout premier garçon".
Une marche de sensibilisation au deuil périnatal
Pour sensibiliser au deuil périnatal, l'association "Nos Tout-petits" a rassemblé à Lille une centaine de parents confrontés à cette tragédie. Une réprésentante de l'association explique leur sentiment : "On se rend compte que ça fait peur autour de soi, donc on nous dit qu'il faut avancer, ça va passer. Or, ce n'est pas quelque chose qui passe. C'est minoré parce que ça fait peur à beaucoup de monde".
"Moi j'ai perdu une petite fille qui s'appelait Lina", raconte une mère. La marche est l'occasion pour ces parents de se retrouver et de partager un vécu commun. Elle s'achève au parc Vauban où les parents accrochent les rubans avec les prénoms de leurs enfants partis trop tôt.