"Non, les quantités servies dans les restaurants universitaires ne sont pas moindres", assure le Crous de Lille

Alertés par des témoignages étudiants se plaignant d'avoir encore faim à la reprise des cours l'après-midi, nous avons interrogé, le Centre Régional des Oeuvres Universitaires et Scolaires de Lille qui distribue quelque 3 millions de repas par an dans 43 restaurants universitaires sur le Nord et le Pas-de-Calais.

"Ce sont des portions pour enfants, pas pour des étudiants. On sait très bien qu'on ne peut pas demander plus parce qu'il faut penser aux autres", estime Matéo auprès de France Bleu Nord. Comme lui, plusieurs étudiants se plaignent des quantités servies par les R.U. (les restaurants universitaires). Yanis, de l'Unef Lille, étudiant, se fait l'écho aussi d'avoir moins de pain quand il mange dans le quartier de Lille Moulins, ou que les quantités sont moindres. "On ne jette pas la pierre aux Crous qui voient leurs dotations par l'Etat diminuer et qui sont donc obligés d'augmenter les prix ou diminuer les quantités, mais quelques dizaines de centimes de plus pour un sandwich basique, ça pèse sur notre budget. On a vu aussi des gobelets payants du côté de Lyon dans des cafétérias. Ce sont des économies sur le dos des étudiants", explique Yanis.

Alors diminution des quantités et/ou augmentation des prix : nous avons posé la question à Séverine Deliessche, directrice adjointe du Crous de Lille.

Le Crous de Lille diminue-t-il les quantités des plateaux repas étudiants ? 
Séverine Deliessche : "Pas du tout. C'est clair, il n'y a aucune consigne pour diminuer ou réduire les quantités de nourriture dans les plateaux repas. Nous avons eu quelques retours par voies de médias sur le sujet, mais nous restons vigilants pour que les quantités soient les mêmes et que tout le monde puisse manger à sa faim". 

Votre directeur a reconnu occasionnellement d'importantes pénuries alimentaires. Pourquoi ? Avec quelles répercussions ? 
Séverine Deliessche : "Nous avons régulièrement des pénuries alimentaires comme matérielles, comme toute grande surface ou comme l'industrie peut connaître en matière de composé électronique. Comme le disait notre directeur, il peut arriver que 3 000 steaks hachés soient livrés au lieu de 5 000, mais les repas suivants sont assurés avec d'autre viandes, en quantité suffisante. Si, par exemple, on doit remplacer, un fumé de poisson par un fumé de fruits de mer, on fait en sorte que les quantités soient les mêmes et on prévient en ce qui concerne les allergènes".

Pas de problème de quantité d'approvisionnement donc... 
Séverine Deliessche : "Nous faisons face à la demande, même si celle-ci est plus importante qu'en 2019 (année référence d'avant Covid-19) et que les files d'attente peuvent s'allonger. Mais en aucun cas la gestion des stocks n'est problématique pour faire face à la demande. En fin de service bien évidemment le choix est moindre mais tout aussi nutritif." 

Comment expliquez-vous ces 'plaintes' étudiantes ? 
Séverine Deliessche : "Je m'interroge. Peut-être nos mesures anti-gaspillage consistant par exemple à mettre le pain à disposition en fin de chaine et non en début de chaine peuvent donner cette impression, mais là encore, il n'y a pas de rationnement de pain, ni limitation. Tout juste un service raisonné". 

Et aussi : la carte des restaurants universitaires du Crous de Lille. 

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