Nord : la famille Mulliez met en vente son enseigne de prêt-à-porter Pimkie

L'enseigne Pimkie, qui subit depuis le début des années 2000 une crise du textile, a annoncé chercher un repreneur. Une mobilisation syndicale se profile, d'autant plus que les salariés ont été prévenus par voie de presse.

L'association familiale Mulliez cherche un repreneur pour Pimkie. L'enseigne de prêt-à-porter connait des difficultés depuis plus d'une décennie, selon la direction et les syndicats ce lundi.  
L'actionnaire actuel recherche une solution actionnariale externe et se donne
plusieurs mois pour faire cette recherche et trouver la meilleure solution possible",
a indiqué la communication de Pimkie lundi à l'AFP.

"Ils cherchent un actionnaire qui pourrait redonner un avenir à l'entreprise"

L'enseigne fondée en 1971 avait nommé début janvier Philippe Favre, dirigeant spécialisé dans la gestion d'entreprises en difficulté, au poste de directeur général. Avec cette arrivée, les salariés s'attendaient à " un retournement d'entreprise
avec une restructuration, certainement des fermetures de magasins ", a expliqué
à l'AFP Karine Therage, responsable de magasin à Noyelles-Godault dans le
Pas-de-Calais, élue au CSE et déléguée syndicale CFE-CGC. Mais la semaine dernière, " l'annonce a été faite sur la recherche d'un potentiel
actionnaire ", poursuit-elle. " Pimkie est donc en vente et il y aurait un cahier
des charges: ils ont retiré l'éventualité d'un fonds de pension. Ils cherchent
un actionnaire qui pourrait redonner un avenir à l'entreprise ".

La crainte de fermetures de magasins

Le syndicat craint que le repreneur ne suive la voie tracée par Philippe Favre,
prévoyant des fermetures de magasins. "On trouve ça dommage que ce soit le repreneur et pas la famille Mulliez qui fasse le sale travail. On se sent laissés sur le côté, déplore Karine Therage. 

Pimkie a été de 1970 aux années 2000 une entreprise florissante qui a contribué à l'essor des autres entreprises de la galaxie Mulliez. On ressent ça presque comme une trahison.

Karine Therage, élue au CSE et déléguée syndicale CFE-CGC

L'enseigne subit depuis le début du XXIe siècle la crise du textile, qui a fait
souffrir de nombreux groupes autrefois florissants du secteur de l'habillement,
comme André, Camaieu ou La Halle par exemple.

"Ils auraient dû consulter le CSE et ne l'ont pas fait"

Marie-Annick Merceur, déléguée syndicale CFDT, déplore l'absence de consultation auprès du CSE.  " Cela fait des mois que l'on se prépare à un PSE (plan de sauvegarde de l'emploi) et là ils laissent le choix au futur repreneur de voir quels magasins il veut fermer. La donne n'est pas la même si c'est un actionnaire ou un repreneur, si c'est un actionnaire, on peut garder nos contrats Pimkie".

L'Unsa observe de son côté sur sa page Facebook que "le groupe Mulliez désire se séparer des enseignes textiles" et que "l'investissement demandé pour le redressement de Pimkie" a dissuadé ces actionnaires de suivre cette voie. "Une fois de plus, ce sont les salariés qui sont mis à mal, que l'on fait tourner
en bourrique mais on leur demande de rester motivés, de continuer à travailler
comme si de rien n'était ", regrette la CGT Pimkie, sur une publication Facebook.  Pimkie, qui compte 232 magasins en propre et 81 en affiliation pour 1.500 salariés,
avait réalisé près de 200 millions d'euros de ventes en 2020.

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