Avec son livre "Les morts de la Deûle", le journaliste de Libération Tomas Statius revient sur cette affaire qui date de 2010 et 2011. 5 personnes avaient été retrouvées mortes dans le canal lillois.
Cinq morts, zéro coupable. Le bilan de ce que les médias ont appelé "Les noyés de la Deûle" n'a pas évolué 10 ans après les faits. Le nouveau livre de Tomas Statius, "Les morts de la Deûle", sorti le 20 janvier, ne propose pas de révélations fracassantes sur le dossier judiciaire mais plante le décor d'un lieu, d'une ville, d'une époque, Lille et ses alentours aux débuts de la deuxième décennie du millénaire.
Deux ans de boulot. Sortie janvier 2021 chez @editionsLattes ?️♂️?️♂️ pic.twitter.com/aBmInVOghq
— Tomas Statius (@TomasStatius) December 11, 2020
Etudiant à l'Institut d'études politiques de Lille au moment des faits, il a été marqué, comme tout une génération de jeunes, par ces morts en cascade, dont le point commun est d'avoir été retrouvés au fond du canal de la Deûle entre octobre 2010 et novembre 2011. En 2017, trois skins sont mis en examen avant d’être libérés un an plus tard, faute d’éléments.
Tomas Statius profite de cette piste pour plonger le lecteur dans le milieu de ces militants politiques racistes. "L’idée de départ du livre, c’est qu’à partir d’un fait divers, on raconte un milieu. Et dans le Nord, c’est celui de l’extrême droite et des skins qu’il me paraissait intéressant d’aborder", confie-t-il à nos confrères de 20 minutes. Et de s'intéresser sur pourquoi la culture skin a fait florès dans la région.
Pour ce livre-enquête, l'auteur a retrouvé les témoins de l'époque, les familles des victimes, les militants et les policiers. En 2015, un livre sur l'affaire avait déjà été publié : "Les noyés de la Deûle, la contre-enquête", écrit par le journaliste Gilles Durand.