Depuis la mise en place du pass sanitaire lundi 9 août, à Lille, cafés et restaurants se sont dotés d’un outil supplémentaire pour contrôler plus facilement leur clientèle : des bracelets colorés.
Elle les a utilisés le premier jour de la mise en place du pass sanitaire. Et très vite, Chloé Ducrocq, gérante de trois bars dans le Vieux Lille, a compris l’efficacité de ces bracelets. "Ça nous permet d’identifier chaque personne qui a déjà été contrôlée," explique-t-elle. "Dans nos établissements, il y a forcément des allers-retours dehors pour les fumeurs, pour ceux qui veulent prendre un bol d’air ou quand il faut passer un coup de fil. Avec ces bracelets, on sait que ces clients ont déjà été contrôlés."
Le système commence à être bien rôdé. Quand un client arrive, un serveur vérifie son QRCode. Si le contrôle est positif, il donne, à cette personne, un bracelet coloré qui lui évitera un nouveau contrôle.
"Ça nous prend quand même pas mal de temps forcément de scanner la personne, précise Chloé Ducrocq. Puis de lui accrocher ce petit bracelet autour du poignet. Parfois, ça crée un peu d’attente pour les autres clients. Mais c’est aussi un gros gain de temps : on n’a pas à recontrôler systématiquement."
Un outil promu par le Groupement des commerçants de Lille pour ses adhérents. Une quinzaine d’entre eux sont déjà équipés. "Le chef d’établissement garde la responsabilité du contrôle du pass sanitaire," souligne Genevieve Dubuisson, la présidente de cette association, "le bracelet n’est pas un sésame pour rentrer dans tous les établissements." Chaque bracelet est nominatif avec le nom de l’établissement et son QR Code : impossible de l’utiliser dans le bar d’à côté. "Et les couleurs peuvent être changées tous les jours, tient à ajouter la présidente, à chaque service, si il le faut pour les restaurants." Impossible aussi de prêter son bracelet à une autre personne. "Il est fait dans une matière telle que la seule façon de l’enlever, c’est de l’arracher : le bracelet n’est donc pas réutilisable."
A cinq centimes le bracelet, pas question de les utiliser à tout bout de champ. "On avait déjà acheté des plexiglas au début de la crise sanitaire, ça avait coûté extrêmement cher," rappelle Chloé Ducrocq. "Avec les bracelets, l’addition monte très vite car il nous en faut des quantités importantes. D’ailleurs, on les économise. Quand on ouvre le bar à 17h, on ne les utilise pas forcément : les clients qui viennent boire un verre ne restent pas longtemps."
20 000 bracelets ont déjà été commandés par le groupement de commerçants.