La chapelle de l'université catholique de Lille a été restaurée après sept ans de travaux et 3,6 millions d'euros de budget. Sols, plafonds et vitraux ont retrouvé leur gloire esthétique d'antan.
L'université catholique de Lille a retrouvé sa splendeur d'antant lorsque, dans les années 20, elle s'était dotée de cet édifice au style néo-gothique, unique en France.
Sept ans et 3,6 millions d'euros plus tard, la chapelle est de nouveau neuve. Elle a subi une rénovation complète, du sol au plafond, esthétique mais aussi technique.
Pendant plusieurs décennies, la Chapelle Saint Joseph a notamment servi de salle d'examen. L'évolution de la chapelle et de ses autres utilisations ont progressivement rendu la chapelle inadaptée sur certains points.
"Avec les années, la chapelle avait eu d'autres utilisations, et c'était plus très adapté au niveau de la lumière, au niveau de la sonorisation et même au niveau du mobilier", Charles-Marie Rigail, aumônier de l'Université catholique de Lille.
Il se réjouit également que "Ce lieu qui est le poumon spirituel de l'université" puisse redevenir "une priorité à cette vie spirituelle pour que les étudiants puissent venir s'y poser, que les professeurs, que les professeurs puissent venir se ressourcer."
Des travaux financés par des mécénats et des dons
Les travaux ont quasiment entièrement financés par des mécénats ou des dons, à l'image ce sol en marbre de carrare qui ornait auparavant la façade d'une banque lilloise.
Etienne de Boisredon, directeur des projets immobiliers de l'Institut catholique de Lille, explique : "ils nous on soumis cette idée de pouvoir bénéficier gracieusement de ce don. donc on s'est organisé dans un temps très court pour récupérer le marbre, le stocker, dans de grandes quantités et ensuite pouvoir l'utiliser dans des conditions normatives et qualitatives."
Un mobilier entièrement changé
Tout le mobilier a été changé pour faire aussi de cette chapelle un lieu pouvant accueillir concerts et événements. De nouveaux vitraux ont été créés pour l'orner. Les anciens ont tous été restaurés par des maîtres verriers de la Métropole.
Alice Goolen-Brouard maître verrier aux Ateliers Pierre Brouard, se réjouit de redécouvrir les vitraux. "Ils étaient opaques, et après le nettoyage on les a redécouvert, on les pensait pas aussi transparent et aussi lumineux", explique-t-elle
Une belle découverte et au moment de la repose, en somme. "C'est aussi important que ceux qui les restaurent viennent les reposer et c'est une belle récompense, c'était un vrai plaisir et une belle aventure pour tout l'atelier."
Bientôt, la chapelle de l'Université sera également le refuge des statues et vitraux de sa consœur dont la démolition a débuté.