L'ancien député et actuel maire de Phalempin, Thierry Lazaro (LR) était jugé, ce vendred 24 mars, au Palais de Justice de Lille pour prise illégale d'intérêts. Deux ans d'emprisonnement ont été requis à son encontre.
Ce vendredi 24 mars, l'ancien député et actuel maire de Phalempin, Thierry Lazaro (LR), comparaissait au Palais de justice de Lille pour prise illégale d'intérêts dans un programme immobilier où il avait acheté un appartement à sa belle-mère. Un autre promoteur immobilier comparaissait aussi.
Un achat pas dans les règles
Une audience de sept heures pendant laquelle le maire, serein, a essayé de se défendre. "J’ai été 46 ans au service de la chose publique. Je n’ai jamais triché, menti (...) J’ai toujours payé mes
stationnements", déclare-t-il debout à la barre.
Dans un article de la Voix du Nord, publié en janvier, le maire s'était expliqué : "Il y a, de fait, une prise illégale d’intérêt, car j’ai signé le permis de construire. Nous avons acheté un appartement dans la résidence avec l’argent donné par ma belle-mère à sa fille et son petit-fils. Il n’y a rien d’illégal : pourquoi un maire ne pourrait-il pas acheter dans sa commune, parce qu’il a signé le permis ?", s'était interrogé Thierry Lazaro.
En effet, selon le Code de l'urbanisme, le maire aurait dû déléguer la signature du permis de construire à un des membres de son équipe puisqu'il avait un intérêt pour le projet. Mais le maire a signé lui-même tous les documents, délibéré et voté en conseil municipal. Avec le programme immobilier, le maire a eu 15% de réduction, la réduction la plus importante de ce programme. Ce qu'on lui reproche ? Ne pas avoir acheté son bien dans les règles.
Décision le 5 mai prochain
En plus de cela, le tribunal a également évoqué l'embauche en contrat d'apprentissage de son fils dans la société Pream, anciennement Ramery, après un projet réalisé avec la commune de Phalempin. Selon nos confrères de la Voix du Nord, Thierry Lazaro admet avoir donné son CV au directeur de l'époque Nicolas Georges.
Deux ans d'emprisonnement sont requis à l'encontre de Thierry Lazaro, dont un an ferme avec détention à domicile et un an avec suris, une amende de 30 000 € et une inéligibilité de cinq ans. La décision sera rendue le 5 mai prochain.