L'enseigne nordiste spécialisée dans la vente de jeux et jouets ferme 20% de ses magasins.
Picwic Englos et sa fameuse entrée en forme de chapeau de magicien, c'est fini ! Le magasin de jeux et jouets très connu dans la région et implanté dans la zone commerciale d’Englos-lès-Géants depuis 1977 va fermer ses portes prochainement. L'annonce a été faite ce mardi en comité d'entreprise.Une fermeture à haute portée symbolique. Ce magasin, qui a fêté ses 40 ans l'an dernier, était le premier de l'enseigne. Celui qui a inauguré le concept créé par Stéphane Mulliez (décédé en juin 2017), de la famille des fondateurs d'Auchan. Depuis, le groupe dont le siège est à Villeneuve d'Ascq, a grandi avant de connaître une période difficile dans les années 90. Aujourd'hui, il compte 25 magasins, dont 9 dans le Nord Pas-de-Calais et emploie 455 personnes.
Le secteur du jouet en crise
Le magasin d'Englos n'est pas le seul concerné par une fermeture prochaine : Sainte-Geneviève-des-Bois, Rennes, Gennevilliers et Sarcelles vont également arrêter leur activité. Des magasins qui n'étaient plus rentables. 48 emplois vont être supprimés, avec proposition de reclassement en interne.
L'entreprise parle d'un plan d'un plan de transformation sur un marché du jouet en crise (Toys r' us et La Grande Récré sont en grande difficulté en France) et en profonde mutation à cause de la concurrence d'Internet. « Les difficultés du marché du jouet s'expliquent à la fois par l'évolution des comportements d'achat et par le fait qu'il y a aujourd'hui des attentes non satisfaites, explique aux Echos Nathalie Peron-Lecors, directrice générale de Picwic. D'une part on a oublié que l'enfant était là pour jouer et d'autre part que les parents sont de plus en plus attachés à leur épanouissement ». Elle évoque quelques piste d'évolution : augmentation des démonstrations de jeu en magasin, développement des ateliers pédagogiques, sélection plus qualitative des produits et multiplication des casiers-consignes automatiques de retrait devant les magasins.