Piqûres mystérieuses: 9 plaintes déposées à Lille par des femmes et 3 à Amiens, un premier bilan

Piqûres mystérieuses ou agression à la seringue, le phénomène s'amplifie et de nombreuses rumeurs circulent sur les réseaux sociaux. Le tribunal de Lille dresse un premier bilan : nombre de plaintes enregistrées, profil des victimes, investigations. Où en est-on ?

Mais que se passe t-il dans les soirées, festivals, concerts ou discothèques ? Les mystérieuses agressions à la seringue se multiplient, de nombreux témoignages concordent et des traces sont constatées, avec leur lot de réactions associées (vomissements, étourdissements, etc ). Un phénomène inexpliqué qui intrigue et inquiète. 

Une accélération ces dernières semaines

Le parquet de Lille dresse donc un premier bilan après vérifications auprès des services de police et gendarmerie de son ressort : "9 plaintes ont été déposées pour ce type d’agression du 27 novembre 2021 au 12 juin 2022", précise le parquet. Dans le détail : la première plainte a été enregistrée en novembre 2021, puis rien pendant quatre mois. Depuis mars 2022, huit plaintes s'ajoutent dont cinq au mois de mai et deux en juin. On constate donc une accélération du phénomène depuis quelques semaines. 

Le parquet tient à préciser, qu'une dizaine de piqûres a été constatée par la sécurité civile lors du festival lillois "Les paradis artificiels" qui s'est tenu les 3 et 4 juin, "dont deux peuvent, selon les secouristes, être causées par des seringues." Mais aucune victime n'a déposé plainte et une enquête est en cours.

A  Amiens, l'affaire la plus marquante remonte à avril 2022, à la sortie d'une discothèque. Le parquet d'Amiens confirme : "nous n’avons eu que trois plaintes, la dernière en avril. Les analyses n’ont pas confirmé la présence de toxique. L’enquête se poursuit. Aucune personne n'a été identifiée à ce stade." Aucune autre affaire de piqure n'a donc été "officialisée" depuis le printemps dans la capitale picarde. 

Des femmes et particulièrement en milieu urbain

Alors qui sont victimes potentielles ? Quel profil peut émerger de cette première vague de plaintes. "Les victimes ou potentielles victimes sont des jeunes femmes ou des adolescentes, âgées de 14 à 26 ans ", précise le bureau de la procureure. Et c'est 7 fois sur 9 la sûreté urbaine de Lille qui a été chargée de l'enquête, deux fois seulement la gendarmerie. Les agressions seraient plus majoritaires, donc, en milieu urbain.

Encore une agression le week-end du 12 juin

Ainsi, on apprend dans le communiqué de presse du Parquet, qu'une série d'agressions a permis l'arrestation d'un homme de 32 ans, le 12 juin 2022, dans une discothèque de l'agglomération lilloise, le Macumba, à Englos. 

L'homme a été placé "en garde à vue, après que 3 personnes l’aient désigné comme l’auteur de piqûres. Une des 3 victimes s’est rendue hier [ce 13 juin 2022] dans un service de police et a déposé plainte. Des investigations médico-légales ont été diligentées. La garde à vue a été levée et l’enquête se poursuit", précise le parquet.

Une plainte permet en effet la recherche d'éléments importants, "sans plainte ou audition, il n’est pas possible d’initier utilement une enquête permettant de retrouver le ou les auteurs des faits. Il est donc nécessaire que les victimes s’adressent prioritairement et dans les meilleurs délais aux services de police ou de gendarmerie", rappelle le service de la procureure. Il sera alors conseillé de se rendre à l'hôpital pour des analyses toxicologiques tout aussi essentielles. 

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