Un plan social est en vue à La Voix du Nord, où des pré-négociations sont en cours sur un projet prévoyant une centaine de suppression de postes.
Le projet porte sur une centaine de suppression de postes, sur 580, dont 70 chez les journalistes, selon l'intersyndicale, qui dénonce "une violence inédite". Dans un communiqué aux salariés que s'est procuré l'AFP, la CGT, le SNJ, la CFDT et la CFE-CGC alertent sur ce plan, après "une quatrième réunion de discussions" en ayant précisé les contours.
Le seul objectif de la direction est de faire massivement des économies
Communiqué intersyndical
Sollicitée par l'AFP, la direction s'est refusée mardi à tout commentaire.
Une réorganisation complète des locales passant de 17 à 13 éditions
"Le seul objectif de la direction est de faire massivement des économies", via une "véritable saignée" parmi le personnel n'excluant pas, "pour la première fois, des départs contraints", fustige le communiqué. Le projet prévoit aussi, selon l'intersyndicale, "une réorganisation complète des locales, en passant de 17 à 13 éditions".
La direction souhaite également "externaliser une partie des tâches de la rédaction réalisées en locales au profit d'une "agence de presse" et supprimer le bureau de Calais "dans le cadre d'une mutualisation" avec Nord Littoral, autre titre du groupe belge Rossel.
"Ce sont les deux points de friction principaux", a commenté pour l'AFP une source syndicale, précisant que la direction avait engagé les discussions sur ce projet début octobre.
Dans l'immédiat, l'intersyndicale ne souhaite pas communiquer davantage, "car les pré-négociations ne sont pas achevées, nous espérons des changements", a ajouté cette source.
"Nous ne sommes pas d'accord avec la totalité de ce plan, l'heure est venue pour la direction de présenter de nouvelles propositions", conclut l'intersyndicale.
Le dernier PSE dans ce titre fleuron de la presse régionale avait abouti en 2017 à 132 départs volontaires, alors que 178 étaient envisagés au départ.
Avec AFP