Premier jour du Ramadan : à Lille, les jeunes de l’association À La Cité du Bonheur s’engagent

Pour faire vivre un début de Ramadan agréable aux jeunes en situation de précarité, l’association À La Cité du Bonheur organise des récoltes de nourriture

Le mois de Ramadan commence ce samedi 2 avril. C’est ce qu’a confirmé la Grande Mosquée de Paris dans un communiqué publié sur Facebook. Pendant environ un mois, les musulmans pratiquants s’abstiennent de manger, boire et fumer jusqu’au coucher du soleil.

À Lille, l’association À La Cité du Bonheur profite de ce mois sacré de jeûne et de partage pour aider les étudiants en difficulté. La quinzaine de membres -des jeunes de 15 à 25 ans- récoltent des denrées alimentaires depuis une semaine. Ensuite, ils iront distribuer ces dons aux étudiants qui n’ont pas les moyens de couper leur jeûne.

Emna, 18 ans et membre depuis plus d’un an, explique : “Face à la demande, on a aussi élargi l’action aux étudiants qui ne font pas le Ramadan, qui ne sont pas musulmans.”

Pour récolter les dons et sensibiliser le public, l’association a ciblé le supermarché G20 de République et celui de Grand-Palais. Parfois, les clients donnent de l’argent avec lequel les membres de l’association achètent de quoi remplir les colis pour les étudiants en difficulté. 

“C’est symbolique de faire cette action de solidarité en ce moment car Ramadan, c’est aussi aider son prochain. Il n’y a pas que des musulmans dans l’association, on le fait tous avec plaisir”, ajoute Emna. Selon elle, les appels aux dons sur les réseaux sociaux sont moins concluants que les actions concrètes et les stands dans les magasins. 

Maraudes, événements dans les quartiers, intervention dans les écoles et les foyers, collectes alimentaires : l’association n’en est pas à sa première action. Cibler les jeunes dans le besoin, c’est une partie de ce qu'elle entreprend. Sa présidente, Ornella Nsonde, 19 ans, l’a créée dans un souci d’aider “toute personne dans le besoin”. “À travers notre action, on œuvre aussi pour lutter contre les stéréotypes qui collent à la peau des jeunes de banlieue”, ajoute-t-elle. 

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