Tentative d'évasion peu banale il y a quelques jours à la maison d'arrêt de Lille-Sequedin.
L'histoire a eu lieu samedi dernier à la prison de Sequedin. Lors d'un parloir, une détenue reçoit la visite de sa soeur jumelle. Elles sont habillées exactement de la même façon, hormis le t-shirt. Méfiant et sentant venir une éventuelle "entourloupe", un surveillant de prison a eu la bonne idée de marquer la main de la visiteuse. Il la prévient même qu'en cas de souci, il mettrait un terme à la visite.
Pendant la visite, une autre surveillante remarque quand même un petit manège suspect. Elle s'aperçoit que les jumelles s'échangent un bijou et un vêtement. Immédiatement, elle alerte d'autres surveillants. Elle suspecte une tentative d'évasion par inversion des rôles (évasion par substitution dans le jargon pénitentiaire).
Test positif pour les deux jumelles !
Là où ça se complique, c'est que le contrôle par biométrie (technique informatiques permettant d’identifier un individu à partir de ses caractéristiques physiques) va brouiller les pistes. Le test est positif pour les deux sœurs. Impossible de savoir laquelle est la condamnée, laquelle est libre…
"L'appareil, si fiable, a certifié les deux jumelles pour le même numéro d'écrou !", écrit, agacé, le syndicat UNSA dans un tract. Et il poursuit : "Les deux illuminées avaient juste oublié que lors de l'écrou, les empreintes digitales sont prises. Après un contrôle de ces empreintes par un agent ayant la formation et la compétence pour les interpréter, les deux soeurs ont fini leur périple en garde à vue". Finalement, une des deux soeurs, la bonne, est bien retournée dans sa cellule.
Le syndicat UNSA profite de cette tentative d'évasion peu banale pour souligner le manque de moyens au parloir et la fiabilité douteuse des contrôles par biométrie.