C'est peut-être la fin de la galère pour de nombreux usagers des trains régionaux. Un engagement commun a été pris jusqu'en 2024 entre Franck Dhersin, le Vice-Président de la Région en charge des mobilités et le Luc Lallemand, Président Directeur Général de SNCF Réseau.
L'accord porte sur l'amélioration de la circulation des TER sur le réseau régional, offrir une infrastructure fiable et performante, adaptée au nombre de trains en circulations.
Un accord de plus sur fond de crise
En effet, depuis plusieurs mois Franck Dhersin, le Vice-Président en charge de la mobilité tire à boulet rouge sur la SNCF, qui pour lui ne respecte pas ses engagements. Des trains en retard, des pannes récurrentes sur un réseau pas correctement entretenu et des réparations qui prennent trop temps. Quant aux usagers, ils désespèrent de voir un jour les trains arriver à l'heure, quand il y en a.
La Région Haut-de-France ne verse plus un euro à SNCF Réseau
De son côté, la SNCF Réseau veut donner des gages pour redorer son blason. Luc Lallemand, son PDG s'engage à optimiser la maintenance des infrastructures, ( voies, caténaires, passages à niveau...), et surtout la restitution des travaux dans les délais. De plus, il s'engage à donner une information en amont et la plus efficace possible, aux usages du TER. La SNCF a engagé un plan pour sortir le TER du marasme dans lequel il a sombré avec l'embauche de 200 personnes. Elle espère notamment recruter 80 conducteurs et 90 contrôleurs.
Du donnant-donnant
Quant à la région Hauts-de-France, elle devra fournir des éléments précis à la SNCF afin de construire un réseau de transport fiable et solide pour une meilleure déserte des gares de la région.
La hache de guerre n'est pas pour autant enterrée
Franck Dhersin, le Vice-Président, précise que la Région n'a pas payé sa contribution de décembre et janvier et ne paiera pas non plus celle de février. Un manque à gagner de 135 Millions d'euros pour la SNCF, malgré la signature de ce nouvel accord.
Le bassin de la Sambre encore plus isolé
Le contexte difficile du transport ferroviaire régional, n'épargne pas nos voisins belges qui annoncent suspendre les liaisons Maubeuge/Namur et Aulnoye/Mons du 26 janvier au 6 février 2022. Raisons invoquées : la fréquentation n'a jamais vraiment décollé et le Covid qui n'a pas de frontière, entraîne de nombreux arrêts maladie chez les agents de la SNCB. Franck Dhersin, le Vice-Président de la Région Hauts-de-France chargé de la mobilité, assure qu'il n'y aura pas de suppression définitive de ces liaisons transfrontalières.
De plus, le Bassin de la Sambre connaît depuis plusieurs années une réduction de l'offre de transport ferroviaire, ce qui mécontente de plus en plus les associations d'usagers du train.