En compagnie d'une dizaine de membres du cyclo-club d'Orchies, repérage sur une partie des secteurs pavés entre Lille et Arenberg. Ambiance, analyse et encouragements pour les professionnels qui les franchiront ce mercredi 6 juillet.
"A l'abattoir !", plaisante un comparse de Jeanne-Marie Ladam. Sur les quarante derniers kilomètres et six des onze secteurs pavés de l'étape du jour, Jeanne-Marie, la cinquantaine, du club de cyclotourisme d'Orchies, est à la peine. "Au bout de sa vie", aurait-on envie de dire.
Mais elle en rigole avec ses amis, elle avoue avoir dit "oui" un peu vite pour cette balade. "Cela ne va pas être facile. Je ne suis pas habituée... On a beaucoup de pavés à Orchies mais on les évite chaque fois", sourit-elle.
A Abscon, les professionnels auront déjà fait 120 km depuis Lille, départ de l'étape du jour, avec cinq secteurs pavés dans les mollets. Après quelques kilomètres de secousses et de vibrations, Bernard Lefebvre, du même vélo club, explique que cela passe mais qu'il a eu un peu plus peur "pour le matériel".
"Les pavés c'est pas du plaisir, bravo à ceux qui le font"
Brillon, Sars-et-Rosière, Bousignies, Wallers, etc. Nos amateurs arrivent au bout des 19,4 km de pavés proposés sur la grande boucle; et comme certaines stars du vélo, Stéphanie a un avis plutôt tranché : "Les pavés, c'est très difficile et c'est pas un plaisir, franchement ! Bravo à ceux qui le font".
L'arrivée approche, elle se fera d'ailleurs peut-être au sprint devant le site minier d'Arenberg.
Bilan de cette reconnaissance du parcours : "Même s'ils ne sont pas si méchants que ça, je n'aime pas trop les pavés", conclut l'un de nos cyclotouristes. "C'est roulant, c'est rien pour eux", estime un autre avant que Stéphanie souhaite "bon courage" aux professionnels.
Pas rassasiés, nos cyclotouristes ne résistent pas à l'envie de goûter à la tranchée d'Arenberg, secteur mythique du Paris-Roubaix, jugé trop dangereuse pour les professionnels du Tour de France.