À 21 ans, en avril dernier, Lucas Van Den Hende a gravi son premier 6 000 m. Un rêve d'enfant qu'il vient de réaliser. Retour sur cette expérience de sport extrême.
"En route vers le sommet, lever de soleil, il reste 2h, ça va très bien même si le cœur accélère, la respiration est difficile... Mais tout se passe bien", commente Lucas, en revoyant les images qu'il a ramenées du Népal.
Lucas Van Den Hende aux prises avec le défi d’une vie. Trois semaines de marche et d’ascension dans les montagnes népalaises, à tout juste 21 ans.
"Cinq respirations pour un pas"
"C’est la dernière ligne droite, une crête avant le sommet, c’est rempli d'émotions, pour moi c'est un sprint, parce que je suis à cinq respirations pour un pas".
"Objectif Himalaya" : c'est le périple dont il dessine les premiers contours dès l’âge de 10 ans. Cardio, musculation, escalade... Ce jeune homme originaire de Wambrechies, près de Lille, dans le Nord, s’est préparé physiquement à l’idée de se lancer à l’assaut du Lobuche Peak.
"On va dire que je reste quand même un novice en alpinisme, je viens du Nord, c'est compliqué pour s’entraîner. Mon choix s’est porté sur Lobuche Peak. L’un des 6 000 mètres intéressant techniquement pour préparer l'Everest et où on n'est pas au-dessus des 8 000 mètres et de la zone de la mort. Mais à 6119 mètres il y a quand même 60% d'oxygène en moins".
Du Lobuche Peak au Namaslu ?
Une base technique essentielle en escalade même si, sur le Lobuche Peak, il est impossible de grimper, notamment à cause des moufles qui empêchent les prises en main des roches. Ici à Wambrechies, dans la salle d'escalade, la pratique est surtout intéressante pour des vertus de préparation mentale.
L'état d'esprit est le suivant : "savoir prendre du recul, mettre les émotions de côté, se concentrer sur la technique, pour aller plus haut"
Si Lucas a rencontré davantage d’épreuves psychologiques que sportives, et notamment le dur retour à la réalité, sa motivation reste intacte.
"Là je pense à la suite, éventuellement partir sur un 8000 m, peut-être le Namaslu, peut-être sans oxygène, d’ici 3 ans", confie le Nordiste.
Une quête de vertige et de retrouvailles avec le Népal, son peuple et ses paysages hors du commun.