Variant Omicron. Inquiétude, incompréhension, ces Français en Afrique du Sud s'interrogent sur leur retour à Lille

Etudiant lillois ou cheffe d'entreprise, ces Nordistes séjournent en Afrique du Sud. S'ils ne sont pas vraiment inquiets face à la propagation du variant Omicron, ils ne comprennent pas les annulations de vols d'Air France et s'interrogent sur l'organisation de leurs retours.

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Arrivé le 5 août en Afrique-du-Sud, Antoine Sartorius, 19 ans, est scolarisé en deuxième année de licence à la SKEMA de Lille, une école supérieure de commerce et de gestion. Sur le campus de Stellenbosch, en Afrique du Sud actuellement, il a un examen ce samedi et commence à s'inquiéter de ses conditions de retour en France. 

"Le variant Omicron est plus contagieux. Je fais attention, je limite mes contacts même si j'ai mes deux doses de vaccin. Ce qui m'inquiète le plus, c'est pour mon retour en France... J'ai l'impression que plus le temps passe et moins j'aurai de chances de pouvoir rentrer facilement. Du coup, j'ai avancé ma date de retour d'une semaine, au 17 décembre. Normalement, aujourd'hui, avec Qatar Airways, je pourrai rentrer avec un test PCR négatif et un isolement ensuite en France de 7 jours correspondant à la durée d'incubation".

"Incompréhension" pour les étudiants lillois

Comme Antoine, quelque 50 étudiants de la SKEMA-Lille sont sur le campus de Stellenbosch situé près de Le Cap, la capitale. Si l'on compte les autres campus français et internationaux, l'école compte un peu moins de 200 élèves en Afrique-du-Sud. Patrice Houdayer est le directeur des programmes internationaux et de la vie étudiante de l'école. "Leurs états d'esprit sont très différents. Certains ont opté pour le tourisme et les balades après leurs études ; d'autres veulent rentrer et ne comprennent pas les reports ou les annulations de vols d'Air France alors que les les autres compagnies comme KLM ou Bristish Airways tournent. Certains étudiants sont rentrés, via d'autres compagnies, en atterrissant à Amsterdam et n'ont eu aucun contrôle sanitaire ensuite pour revenir en France. Pour eux, c'est l'incompréhension".

"Les Sud-Africains sont morts de rire"

Estelle Brenek, 48 ans, avait un congrés de chirurgie au Cap fin novembre, où elle est encore aujourd'hui avec son mari. "Il n'y a pas de rapatriement. Le consulat nous dit à demi-mots de prendre une compagnie aérienne africaine. Mais cela oblige à faire des escales de 25 heures au Kenya ou à passer par le Zimbabwe. Je préfère attendre. Même si cela se solde par un manque à gagner au niveau du travail."


Ces vols Air France annulés ou reportés sont d'autant plus étonnants qu'ici on vit normalement. Il n'y pas de passe sanitaire mais on a les masques, on respecte les gestes barrière et on prend notre température aux poignets à chaque entrée dans un magasin ou restaurant. Les Sud-Africains avec qui nous avons discuté de ces annulations sont morts de rire". Estelle et son mari rentreront donc 15 jours plus tard, "mais il ne faudrait pas que cela se prolonge", précise-t-elle. 

Le 1er décembre, les autorités françaises ont annoncé la mise en place d’un protocole sanitaire pour permettre une reprise des vols de et vers l’Afrique du Sud.

De son côté la compagnie Air France annonce qu'elle reprendra ses vols depuis Johannesbourg à partir du 4 décembre 2021 dans la stricte application de ce protocole sanitaire et des motifs de voyage, bientôt consultables sur le site du gouvernement français.

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