A Saint-Andréé-lez-Lille, les brocanteurs habitués à tenir un stand à la Braderie de Lille ont trouvé une solution de repli avec un village des antiquaires.
Sauver les meubles autant que possible. Thierry Canivez le brocanteur a pu dégoter la dernière place disponible ici. Comme lui, ils sont une cinquantaine à avoir trouvé refuge dans ce village des antiquaires à Saint-André-lez-Lille (Nord).
En 30 ans, Thierry n'avait raté qu'une seule braderie de Lille. celle annulée en 2016 après les attentats. "Ca fait un manque... Il y a toute cette ambiance de la Braderie de Lille qu'on n'aura pas. Ici on repart chez nous tous les soirs, tandis qu'à la Braderie on dort sur place, on boit un coup avec les collègues, on va manger une moule-frites !", regrette M. Canivez.
"On est morts !"
Aziz Mokadem, lui, est plus amer. Il a également30 ans de Braderie au compteur.... Elle représente en moyenne six mois de chiffre d'affaires pour lui. Ce plan B du village des antiquaires ne compensera pas la perte."Cette année, on est morts nous ! Il n'y a rien, ils ont tout annulé partout. On fait comment nous ?", souffle-t-il.
Rien à voir avec les 2 millions de visiteurs de la braderie lilloise. Jeudi, au démarrage du village des antiquaires, 500 personnes se sont déplacées.
Les étrangers, surtout, manquent à l'appel. "Ce sont les étrangers qui font quand même 80% du chiffre d'affaires de la Braderie de Lille. Les Belges, les Hollandais, les Allemands, puis après les asiatiques, la Thaïlande, la Corée etc", explique Patrick Verhassel, organisateur du village des brocanteurs.
Mesures sanitaires obligent, la jauge a été fixée à 350 personnes à la fois sur le site.
Jusqu'à 4 000 visiteurs sont attendus d'ici dimanche soir 20 h.