Une cellule pour aider les patients qu'ont de tenté de ce suicider... VigilanS accompagne ces personnes pendant 6 mois avec des profressionnels de sante. Par téléphone mais aussi avec des cartes postales.
- J'ai fait ma première tentative de suicide à 20 ans.- A 20 ans ? Vous avez identifié ce qui avait amené à ce désir de mourir ?
- Non, franchement, je ne sais pas. Ça m'est tellement arrivé de fois...
Extrait d'une conversation entre une infirmière de la cellule "VigilianS" et une patiente suicidaire. Cette unité a été créée il y 4 ans. 4000 personnes y sont suivies chaque année. Appels téléphoniques mais aussi... cartes postales. Ici, la douleur ou la guérison passent aussi par l'écriture.
"On envoie des cartes postales lorsqu'on n'arrive pas à joindre les gens, explique Christophe Debien, psychiatre coordinateur de "Vigilans" Hauts-de-France. Mais aussi, surtout, on en reçoit et puis on leur réécrit pour vraiment garder un contact."
"Comme on reçoit de plus en plus de réponses, on se dit que finalement, c'est quelque chose de bon, de bien et qui leur montre qu'on se soucie d'eux et je pense qu'ils sont contents de savoir qu'on continue à se soucier d'eux même s'ils n'appellent pas et la preuve en est qu'ils nous envoient des cartes de plus en plus régulièrement", complète Christel Debien, Réseau "Vigilans".
Extrait des cartes postales envoyées par les patients :
- Un grand merci pour ces petites cartes postales envoyées avec un gentil mot.
- C'est vrai qu'il y a un an, je n'étais pas au top. Je me dis que ça ne valait pas la peine.
"Le suicide, c'est toujours l'envie de la fin d'une souffrance, explique Christophe Debien. Et pas l'envie de la mort, c'est complètement différent. Il faut oser en parler, c'est le plus difficile. Il faut oser aller vers l'autre, son collègue, son fils en disant : "Moi, j'ai l'impression que tu ne vas pas bien en ce moment. J'ai l'impression que... On n'est pas dans l'accusation : "Tu ne vas pas bien". Non : "J'ai l'impression..."
Dans le Nord et le Pas-de-Calais, il y a 9000 tentatives de suicide chaque année. Un chiffre en baisse de 12% depuis la création du réseau VigilanS il y a 4 ans.