Ils dénoncent notamment des inégalités entre les agents de l'ex-Picardie et ceux du Nord.
Quelque 150 agents du conseil régional des Hauts-de-France ont manifesté brièvement mardi matin au siège de la région à Lille à l'appel d'une intersyndicale pour exprimer leur "malaise" lié à la fusion des régions en 2015.
"Égalité de traitement, il y a urgence", "Conditions de travail dégradées, service public en danger", "Pouvoir s'épanouir au travail, c'est pas du luxe", pouvait-on lire sur des pancartes tenues par ces agents rassemblés dans le hall de la Région pendant une quinzaine de minutes.
Parmi leurs revendications : "un alignement par le haut du régime indemnitaire" et "un moratoire sur la suppression des emplois", a affirmé à l'AFP Benoit Guittet, délégué syndical CFDT.
"Ce n'est pas possible que trois salariés qui font le même job gagnent trois salaires différents", a-t-il dit.
En effet, "le régime indemnitaire n'a pas été aligné, ce qui crée des inégalités entre l'ex-versant Picard et le versant Nord", a indiqué Denis Pichonnier, délégué syndical Fédération autonome. Le conseil régional a adopté en outre en 2017 un troisième régime indemnitaire pour les nouveaux agents.
Concernant cette revendication, selon Laurent Vercruysse, directeur général des services de la région Hauts-de-France, le président de la région Xavier Bertrand "leur a annoncé" que la Région "allait y travailler", mais qu'il "n'y aurait pas un alignement par le haut sur une année" pour des raisons budgétaires.
Par ailleurs, "il y a eu des réductions d'effectifs", mais "c'est la conséquence directe d'une fusion, l'objectif du législateur c'était de mutualiser et de faire des économies", a-t-il précisé.