Déjà mis en examen et incarcéré pour 19 viols et agressions sexuelles, Dino Scala a reconnu fin juin être l'auteur de 25 autres faits de même nature, commis ces 30 dernières années dans la vallée de la Sambre.
L'affaire du violeur de la Sambre a pris récemment une nouvelle ampleur, avec de nouveaux aveux de Dino Scala, 57 ans. Le père de famille a de nouveau été placé fin juin en garde à vue pour être confronté à d'autres faits, que les 19 viols et agressions sexuelles pour lesquels il est déjà poursuivi et incarcéré depuis le 28 février dernier. Une information du Point, confirmée par la police judiciaire.
44 agressions reconnues
L'homme originaire de Pont-sur-Sambre, près de Maubeuge, avait spontanément déclaré aux enquêteurs en février avoir commis "une quarantaine" de viols et agressions sexuelles dans la vallée de la Sambre, entre la fin des années 1980 et 2018. Mode opératoire, secteur géographique, concordance des dates... la PJ de Lille a depuis retravaillé toutes les affaires non-élucidées et ré-entendu de nombreuses victimes, auxquelles ont notamment été présentées des photos de Dino Scala. Un deuxième volet de l'affaire du violeur de la Sambre, dans le cadre duquel le quinquagénaire a donc été interrogé il y a quelques semaines.
Confronté à un certain nombre d'éléments et de témoignages en interrogatoire, Dino Scala a "concédé être l'auteur" de 25 autres viols et agressions sexuelles, portant à 44 le nombre total de faits qu'il a reconnus jusqu'à présent. L'information judiciaire ouverte en 1996 pour les 19 premières affaires pourrait donc être "étendue", si les magistrats décidaient de prendre un supplétif à l'actuelle commission rogatoire.
Huit dossiers en Belgique
Les investigations ne s'arrêtent pas là pour les enquêteurs, qui continuent de vérifier si d'autres agressions pourraient être imputées à Dino Scala. Ce dernier fait par ailleurs l'objet d'enquêtes distinctes en Belgique, où huit faits de même nature lui sont reprochés. C'est en agressant une jeune fille le 5 février dernier de l'autre côté de la frontière à Erquelinnes, que le "violeur de la Sambre" a commis l'erreur qui a conduit à son interpellation, 22 ans après l'ouverture de cette procédure.