Deux hommes suspectés d'être des complices - l'un de Salah Abdeslam, ont rejoint les autres détenus, suscitant la crainte du syndicat Force Ouvrière.
L'un est suspecté d'avoir aidé Salah Abdeslam à se cacher en Belgique, l'autre serait un complice d'Amedy Coulibaly.
Ces deux détenus de la prison de Maubeuge poursuivis dans des affaires de terrorisme ont quitté le quartier d'isolement la semaine dernière pour être intégrés au reste de la population carcérale.
Les écoutes téléphoniques ne seront plus les mêmes
Une erreur, pour le secrétaire de FO dans la prison Christophe Muzzolini : "Il y a la sécurité pénitentiaire, mais aussi la sécurité publique" explique-t-il. "Les écoutes téléphoniques ne seront plus les mêmes. En détention classique c'est malheureusement plus facile d'avoir accès à un téléphone mobile."
L'autre crainte est que d'autres détenus se radicalisent au contact des deux hommes, détenus à Maubeuge en attendant leur jugement.
Contactée par téléphone, l'administration pénitentiaire a assuré qu'"aucune stratégie ou démarche prosélyte représentant une menace particulière pour la détention en raison d’un ancrage dans l’idéologie islamiste a été constaté ou même rapporté chez ces deux détenus."
"Le médecin référent de l’unité sanitaire et le Juge d’instruction anti-terroriste compétent ont également donné leur accord" ajoute la direction, qui précise également que "les deux détenus sont placés en cellule individuelle, et n’ont donc par définition aucun co-détenu et restent plus que jamais regardés par l’administration pénitentiaire avec la plus grande attention."