VIDÉOS. Métropole de Lille : amendes salées ou pédagogie... quel bilan pour la première journée de vignettes Crit'Air ?

Y avait-il vraiment une tolérance pour les automobilistes ne disposant pas de vignette Crit'Air ? Pas si sûr...

Les Lillois ne savaient pas trop à quoi s'attendre, ce mercredi, en entrant dans la partie de la métropole touchée par la circulation différenciée
 
Pour le troisième jour consécutif de pollution aux particules fines (PM10), la préfecture du Nord a fait appliquer le dispositif de vignettes Crit'Air dans douze communes de la MEL (Lille, La Madeleine, Lambersart, Lomme, Hellemes, Lezennes, Sequedin, Saint-André-lez-Lille, Mons, Marquette-lez-Lille, Marcq-en-Barœul et Ronchi)
 


Seules les vignettes 0, 1, 2 et 3 étaient donc autorisées dans ce périmètre (qui n'englobe pas les autoroutes). Et à moins d'avoir avec soi un certificat provisoire, les automobilistes contrevenants risquent aujourd'hui une amende de 68 euros (minorée à 45 euros si elle est payée sur place, majorée à 180 euros passés 45 jours)
 
Mais la grande question était : la police va-t-elle se montrer tolérante. "Les forces de l’ordre procéderont à des contrôles à différentes entrées et à l’intérieur de ce périmètre" indiquait seulement la préfecture dans un communiqué hier.
 
 

Pédagogie ou répression ?


L'AFP a constaté qu'à certains endroits, les policiers faisaient preuve d'indulgence, invitant les automobilistes à faire demi-tour s'ils n'ont pas de vignette. "Á partir du moment où les gens cessent l'infraction, on ne les verbalise pas et ils préfèrent faire demi-tour plutôt que d'être verbalisés", souligne Franck Metsu, commandant de police. "Mais il y aura des sanctions pour les gens qui sont dans le périmètre concerné"

Il dit également faire "beaucoup de pédagogie, la plupart sont avisés, certains sont surpris, certains font l'air d'être surpris, mais ça fera bientôt deux ans qu'on demande aux gens de s'équiper de la vignette Crit'air".
 
Mais ce n'est pas forcément ce qu'ont constaté nos journalistes sur place. À Fâches-Thumesnil, où trois automobilistes sur quatre n'avaient pas apposé leur vignette, les contrôles étaient impitoyables pour ceux qui n'avaient pas fait la démarche.
 

"Aujourd'hui le constat est clair, beaucoup n'ont pas apposé. Là, quand on les arrrête, ils les apposent. Et énormément n'ont pas du tout acheté ou n'ont pas rempli les formalités pour être aux normes aujourd'hui et pouvoir circuler" note le Capitaine Christine Philippe, compagnie CRS Autoroutière Nord-Pas-de-Calais.

 

Un "bon choix" mais "tardif"

Christopher Liénard, président de l'association "Les Amis de la Terre du Nord", salue le dispositif et ces sanctions comme un "bon choix" mais "un choix qui nous apparaît assez tardif puisqu'il arrive après plusieurs jours de pic de pollution."
 

Il note malgré tout qu'"il y a des exceptions qui sont intéressantes, pour des personnes qui sont à plusieurs dans leur voiture, ça incite au covoiturage. Qu'il y ait des exceptions, ça peut se comprendre, mais que la prise de conscience progresse chez les citoyens sur le fait d'adapter les comportements"

Il rappelle les "fortes responsabilités de la part des autorités et des élus" pour trouver des solutions alternatives... comme la gratuité des transports en commun pendant les pics de pollution.

Une soixantaine de contraventions pour défaut de vignette ou vignettes interdites ont été infligées, sur plus de 700 contrôles.
 
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