Elle a ensuite précisé que ses propos avaient été "mal interprétés".
Violette Spillebout, investie par LREM pour les élections municipales à Lille, a déclaré mercredi qu'elle ne se considérait "pas du tout" comme la "candidate macroniste", assurant ne pas vouloir être "le soldat d'un président de la République tout-puissant"
"J'assume les logos des partis qui me soutiennent mais désormais, d'ici à la fin de l'année, les logos vont disparaître" des affiches et des tracts et "je serai la candidate 'Faire respirer Lille'" et non plus LREM, a-t-elle dit lors d'une rencontre avec quatre journalistes.
Investie par La République en marche en juillet au terme d'une âpre bataille avec la députée Valérie Petit, Violette Spillebout a depuis reçu le soutien du MoDem, de l'UDI, de l'UDE et du Mouvement radical. Les logos de tous ces partis figurent actuellement, en très petit, sur ses tracts.
"Une candidate qui rassemble bien plus largement"
À la question de savoir si le qualificatif de "candidate macroniste" lui convenait, elle a répondu: "Non, ça ne me va pas du tout ! Ça me gêne par rapport aux partenaires politiques qui m'ont rejointe (...) Je veux être une candidate qui rassemble bien plus largement".
"On n'est pas dans une espèce de culte de la personnalité (...) Je ne suis pas le soldat d'un président de la République tout-puissant", a insisté Mme Spillebout.
"J'ai voté Emmanuel Macron aux deux tours de l'élection présidentielle" de 2017, "il y a plein de choses que je soutiens" dans sa politique mais aussi "des choses où je garde mon esprit critique".
Des propos "mal interprétés"
Dans un communiqué transmis dans la nuit de mercredi à jeudi à l'AFP, Violette Spillebout a affirmé que ses propos - qu'elle n'a pas démentis - avaient été "mal interprétés".
"J'ai été investie par La République en Marche en juillet dernier", a-t-elle rappelé, "et j'en suis fière". Mme Spillebout a également tenu à atténuer ses propos tenus devant les journalistes en indiquant qu'elle "ne souhaite pas que l'on (la) réduise à l'étiquette 'macroniste' car (elle) se présente avec un collectif de femmes et d'hommes qui incarne dans sa diversité un projet plus large pour Lille".
Son ancienne concurrente pour l'investiture LREM, Valérie Petit, avait réagi en fin de journée à ses propos en indiquant à l'AFP: "Ces déclarations ne me surprennent guère mais elles me choquent un peu. Moi, je m'assume pleinement comme macroniste !"
S'agissant des propositions du gouvernement sur l'immigration présentées mercredi, "globalement, sur le principe qui guide la réforme, je suis en phase" mais "quand on rentre dans le détail sur les mesures, on se pose des questions", a commenté Violette Spillebout.
Les partis, "un mal nécessaire" ?
Sur la réforme des retraites, elle juge "courageux de s'y attaquer maintenant" mais aussi "difficile pour nous" que le chef de l'Etat "la fasse pendant les municipales".
À ses côtés, sa nouvelle directrice de campagne, Ingrid Brulant, a indiqué que, lors des distributions de tracts, elle préférait présenter Mme Spillebout comme "la candidate des centres", les partis étant, à ses yeux, "un mal nécessaire".
S'agissant du moment de l'entrée en campagne de la maire PS de Lille, Martine Aubry, dont elle a longtemps été la directrice de campagne, Violette Spillebout a indiqué que cela "ne change rien" pour elle qu'elle officialise sa candidature "aujourd'hui ou dans deux mois".