La Préfecture du Nord était claire : "Ne relayez pas de fausses informations !". Ce jeudi 8 juin a eu lieu un exercice de recherche et de sauvetage d'un aéronef en détresse organisé par l'ARCC, centre de coordination de sauvetage aéronautique de Lyon, pour entraîner les services préfectoraux.
De 8 heures à 18 heures ce jeudi 8 juin, "un exercice de recherche" et de "sauvetage d’un aéronef en détresse" a lieu dans le département du Nord.
Cet "exercice permet de simuler un accident d'aéronef et de tester l’ensemble des moyens aériens et terrestres", écrit la Préfecture de la région des Hauts-de-France et du Nord dans un communiqué publié sur Twitter.
"Entraîner la préfecture et les services préfectoraux"
L’objectif de ce scénario SAREX (exercice de recherche et sauvetage), organisé par l'ARCC (centre de coordination de sauvetage aéronautique) est de préparer "l’ensemble des acteurs qui agissent sur la recherche et le sauvetage d’un aéronef" en détresse, explique le service de communication de l'armée de l'Air et de l'Espace.
Dans le département du Nord, aujourd'hui, il s'agissait "d'entrainer la préfecture et les services préfectoraux dans leur domaine de prérogative de recherche et de secours. On apporte les moyens aériens et la préfecture est en charge de mettre la sécurisation, les moyens de secours, etc.".
Ce genre d'exercice n'est d'ailleurs pas propre au département du Nord, comme le montre ce tweet de la Préfecture de Charente de 2019 :
Pour information, l'unité ARCC, basée à Lyon et rattachée au Ministère des Armées s’occupe "de coordonner les recherches aériennes d’un avion perdu". Dès qu'il n'y a plus de nouvelles d'un avion ou qu'un crash est suspecté, cette unité "se coordonne avec les services préfectoraux" locaux pour envoyer des équipes sur place.
Elle organise aussi des exercices, comme celui qui a eu lieu aujourd'hui.
D'importants moyens engagés
Dans le scénario du jour, l'ARCC de Lyon a donné "l’information à la préfecture qu’un avion s’est écrasé", et la préfecture a dû "mettre en oeuvre ses moyens pour retrouver une maquette de l’aéronef avec une balise de signal". Elle a aussi mis "en place les secours" qui viendront en aide aux potentielles (et fausses) victimes de cet exercice.
En somme, l'ARCC voulait tester "la partie recherche" car "la préfecture ne sait pas où on a mis ce faux avion écrasé". Raison pour laquelle le service de communication de l’armée de l’Air et de l’Espace ne peut pas nous dire où se situe l'exercice.
Parmi les moyens habituellement engagés dans ce type d'exercice, on retrouve la gendarmerie et la sécurité civile. Aujourd'hui, selon la Préfecture du nord, 38 personnels du SDIS, 30 gendarmes, 13 policiers, 9 bénévoles de l’ADRASEC (association départementale des radioamateurs au service de la Sécurité Civile) ont été engagés.
Par ailleurs, un hélicoptère du SAMU, deux drones du SDIS 59 mais aussi "15 engins du SDIS dont 4 ambulances, 2 fourgons pompe-tonne hors route, 1 véhicule de soutien drone, 1 véhicule de soutien routier, 1 véhicule hors route et 4 véhicules de commandement" ont été déployés lors de cet exercice grandeur nature.
"Dans la matinée, ont également participé aux recherches aériennes les moyens engagés par l’ARCC de Lyon (3 hélicoptères issus de la GN d’Amiens, des Douanes de Compiègne et armée de l’air et de l’espace de Villacoublay)", précise la préfecture du Nord.