Plus de 4000 salariés sont concernés par cet arrêt de production pendant deux semaines. Ils sont désormais au chômage partiel. La faute en partie au Covid.
"C'est un coup de massue", lance Thomas Mercier, délégué syndical CFDT à l'usine d'Onnaing (Nord). Toyota est en effet la dernière victime de la pénurie mondiale des semi-conducteurs. Le groupe a même annoncé une baisse de 40% de la production.
"On a eu une annonce mercredi avec un appel du président du CSE en nous informant de la situation", poursuit-il. La production est arrêtée pendant deux semaines. "Tout ce qui est cadre d'entreprise sera présent dès lundi. Mais il y a quand même 3000 personnes qui ne viennent pas", regrette le délégué syndical.
Le Covid en cause
Pourtant, Toyota s'en était bien sorti jusqu'ici. Le groupe possédait un stock de 3 mois, mis en place après le tsunami au Japon de 2011. "Mais ce stock arrive à épuisement, et je pense que ce n'est pas terminé".
La cause principale, c'est le Covid. "Il faut voir ce qui se passe dans les pays du monde, l'impact du covid a eu des cons"quences sur la production des semi-conducteurs, qui sont fabriqués en Malaisie. Le gouvernement a arrêté la production là-bas. Tout le monde n'est pas vacciné et il y a une hausse des cas."
Et même si 60% des fournisseurs de l'usine de Toyota sont en France, "une force", selon Thomas Mercier, 40% se trouvent toutefois à l'étranger.
Près de 4500 salariés concernés
"Le problème du semi-conducteur, on va le vivre même en 2022", ça va aller plus loin. Ce lundi se tiendra un CSE (comité social et économique) où les syndicalistes demanderont plus de détails, "plus de visions".
Car cet arrêt a un impact sur la vie des salariés, notamment avec le retour des vacances. "Avoir un salaire faible au retour des vacances, ça aura un impact négatif", regrette Thomas Mercier.
De plus, le site de production emploie 400 intermaires. "L'objectif, c'est de les maintenir, de les faire bénéficier de l'activité partielle parce que ça fait 400 interimaires arrêtés et ce ne serait pas normal s'ils ne l'ont pas. Ils nous ont suivis sur tout le projet."
Ce n'est pas la première fois que l'usine d'Onnaing arrête sa production. Mais la dernière fois, l'arrêt n'avait duré que 3 jours.