Vers 21h30 hier, un couple de retraités a été supris par une explosion au premier étage de leur maison : c'était la foudre qui venait de s'attaquer à un pan de leur toiture et a provoqué un début d'incidendie dans leur chambre. Ils ont été relogés chez des amis en attendant que tout soit sécurisé.
"On a entendu comme une bombe ou une grenade, les lampes ont explosé dans la maison", lance Constant Mazure. Cette soirée du 19 juin, à Pecquencourt (Nord), plus de cinquante sapeurs-pompiers ont été dépéchés pour un effondrement possible de bâtiment. Heureusement, l'incident était moins grave que prévu : la foudre n'a endommagé qu'un bout de toiture. Plus de peur que de mal certes, mais les dégats ont toutefois nécessité de reloger un couple de retraités.
"Il y avait un gros effectif de pompiers qui sont intervenus, explique Joel Pierrache, le maire de la commune, qui s'est précipité pour apporter son soutien aux habitants. Il n'y avait que la toiture et le premier étage qui ont été impactés" par la foudre.
Plus de peur que de mal
Constant Mazure était avec sa femme "en bas" lorsque les faits se sont produits. Le couple regardait la télévision, comme tous les soirs. "D'habitude ma femme monte se coucher à 20h30/20h40, explique-t-il. Mais pour une fois, elle a aimé ce qu'elle a vu à la télévision et elle est restée en bas." Vers les coups de 21h30-21h45, le couple entend une explosion au premier étage, "je suis tout de suite parti calmer ma femme, parce qu'elle était en panique, puis elle a entendu le détecteur de fumer sonner".
Le mari monte alors à l'étage, où "il y avait un début d'incendie. J'ai attrapé ce qui brûlait, j'ai éteint, je l'ai jeté par la fenêtre puis j'ai regardé derrière la télévision : plus rien ne cramait. Il y avait plein de débris sur le lit, le placo sur le lit... Heureusement que ma femme était en bas. Si elle était montée comme d'habitude, elle serait peut-être partie."
Heureusement que ma femme était en bas. Si elle était montée comme d'habitude, elle serait peut-être partie.
Le retraité préfère tout de même rester optimiste. "C'est matériel, tant que ma femme est là, que mes trois chiens s'en sortent bien, c'est le pirncipal. Le matériel, on peut toujours l'acheter". Le couple a été relogé chez des amis le temps que le bailleur vienne mettre en sécurité le bâtiment "pour la toiture et l'intérieur des maisons", ajoute le maire, Joel Pierrache.
"On a déjà eu des feux de maison où il a fallu aller et reloger. Là, c'est impressionnant, la foudre on en a toujours peur, conclut-il. Il faut qu'on soit présent, à côté des personnes qui sont sinistrées car elles ont besoin d'un réconfort et nous, on a quelques numéros de téléphone pour pouvoir les aider."
Aucun risque d'effondrement n'a été signalé par les pompiers. La Préfecture du Nord informe d'ailleurs "de la fin de l'alerte orange pour les orages" dans le département du Nord.