PORTRAIT. Il répare les horloges anciennes sur les places de marché au volant de sa camionnette

Vous l'avez peut-être déjà croisé en allant faire vos emplettes. Au volant de sa camionnette, Benjamin Waguet s'installe sur les places de marché. De Calais à Marck en passant par Ardres, itinéraire d'un jeune passionné par les mécanismes anciens et l'horlogerie.

Retirer les grains de sable dans les rouages, c'est la spécialité de ce jeune réparateur horloger, Benjamin Waguet. À vingt-trois ans sonnés, ce Calaisien s'est lancé dans la réparation des vieilles horloges à bord de son atelier ambulant.

Histoire d'une passion

Explorant d'abord l'univers de l'électronique, Benjamin Waguet effectue une année de préparation militaire. Tenaillé par son envie de comprendre le mécanisme horloger, "je suis tombé dans le monde des horloges, se souvient-il, car j'avais une belle montre et je voulais m'intéresser au fonctionnement intérieur etc...C'est ainsi que j'ai trouvé une école à Nantes."

Fort de plusieurs stages et diplômes en poche, il crée son atelier et se dote d'une camionnette qu'il stationne les jours de marché dans le Calaisis. "Le fait d'être sur les marchés, ça donne un contact avec la clientèle que je n'ai pas forcément dans mon atelier. C'est cool d'avoir une proximité avec ses clients."

Il y a beaucoup de demandes, la région comptant peu de réparateurs. "J'essaie de relancer le métier qui se perd au fil des ans. J'ai un large panel de clients : des jeunes pour le changement de version des montres, recollage d'index, des aiguilles qui sont tombées et que je dois remettre. Puis des personnes plus âgées, avec des appareils plus anciens, comme des comtoises, des coucous, des carillons."

Un savoir-faire ancestral

" Il faut être minutieux, rigoureux et avoir extrêmement de patience car sinon, on peut s'énerver très vite," précise-t-il. "On peut risquer de casser une pièce, donc il faut beaucoup de patience. Ça me plaît de réparer de l'ancien. C'est chouette d'avoir des mécanismes comme ça, plutôt qu'un mécanisme à piles, par exemple. Si on ne les répare pas, les mouvements mécaniques au bout d'une paire d'années, il n'y en aura plus du tout en France. Ce sont des appareils horaires qui ont parfois une centaine d'années. Ce sont des pièces rares".

La plupart du temps, ses clients sont des particuliers. Son souhait ? "J'aimerais travailler pour des professionnels ; mon projet, je le défends, je l'assume et j'en suis fier. Ça fonctionne bien, je suis épaté des résultats !"

Prochainement, Benjamin stationnera sa camionnette sur les places de marché à Wimereux et dans le Dunkerquois.

(Article publié sous une autre forme le 08/12/2023).

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