Depuis ce matin, plus aucun camion ne rentre ni ne sort du dépôt pétrolier TotalEnergies de Mardyck. Le personnel posté est en grève, et prêt à installer le mouvement dans la durée. Rencontre devant les grilles avec Clément Mortier, représentant syndical FO.
C'est l'un des plus gros fournisseurs en carburant du pays. D'ordinaire, entre 80 et 100 camions sortent chaque jour du dépôt pétrolier de Mardyck, matin et après-midi. Depuis 6 heures ce matin, le personnel posté est en grève pour protester contre la réforme des retraites.
Devant les ilôts de chargement vides, Clément Mortier, représentant syndical FO de TotalEnergies, constate : "c'est un peu désolant cette situation, mais encore une fois le conflit social, ça n'est pas quelque chose qui nous amuse. Pour nous c'est un moyen de se faire entendre et de mettre la pression sur le gouvernement par rapport à la réforme des retraites. L'objet c'est le retrait pur et simple de ce projet".
La pénurie? Un risque, si le conflit devait durer
Pour Clément Mortier, cette première journée sera le marqueur de la fronde sociale. "Cette première journée elle est vraiment cruciale L'objectif c'est que ce soit très important au niveau interprofessionnel : on espère que le rail, l'énergie et l'électricité vont durcir le mouvement pour exprimer notre désaccord". L'objectif ça n'est pas la pénurie de carburant, mais "c'est un risque si le conflit devait durer". Le représentant syndical estime que sa base est prête à aller encore plus loin qu'en octobre dernier, "on est organisés pour faire durer le conflit dans le temps "plusieurs jours, plusieurs semaines s'il le faut".
Leur appel à la grève est reconductible, dans l'attente de la position des centrales nationales qui sera connue dans la soirée.