Dans un contexte assez délicat pour les professeurs...
Quelque 12,4 millions d'élèves reprennent lundi le chemin de l'école, du collège ou du lycée, pour une rentrée marquée cette année par un bouleversement en classe de Première avec l'abandon des séries (L, ES et S).
Devant l'école élémentaire Sophie Germain dans le centre de Lille, une dizaine d'enfants attendaient l'ouverture des portes, le visage joyeux ou inquiet, accompagnés de leurs parents.
"Je suis impatiente de retrouver mes copains"
"Je stresse un peu parce que je change d'école, même si je connais beaucoup de camarades", confie Ismène, 8 ans, qui entre en CE2. "Je suis impatiente de retrouver mes copains, de connaître ma maîtresse, et de savoir avec qui je vais être en classe", ajoute-t-elle.
À ses côtés, sa grand-mère, Nicole Chartier, 72 ans, est venue spécialement de Montpellier pour aider sa fille qui a quatre enfants. "Un au collège, un au lycée, ici et à la maternelle..."
Les 871.000 enseignants ont découvert leurs salles de classe et pris connaissance de leur emploi du temps (pour le secondaire) dès vendredi.
Rentrée difficile
Abaissement à trois ans de l'âge de l'instruction obligatoire, poursuite de la baisse des effectifs de classes dans les quartiers défavorisés ou encore réforme du baccalauréat marquent cette rentrée.
Le nouveau bac, qui prendra en compte le contrôle continu, ne verra le jour qu'en juin 2021. Mais il se prépare en amont et des changements interviendront dès cette année pour les élèves de première, qui seront les premiers à passer l'examen sous sa nouvelle forme.
Les séries S, ES et L sont supprimées et remplacées par des enseignements de spécialités, qui demandent des aménagements spécifiques.
Cette réforme a cristallisé les tensions au moment du bac avec une grève de certains correcteurs. Plusieurs organisations syndicales ont d'ores et déjà annoncé en juillet le dépôt de préavis de grève sur l'ensemble du mois de septembre.