Les pharmacies l'assurent : depuis huit semaines, les demandes de tests PCR sont de nouveau en hausse. Une période qui coïncide avec l'arrivée d'un sous-variant d'omicron, le variant du coronavirus, qui provoque une légère hausse des cas de Covid-19. Mais pas de panique, les symptômes relèvent de l'état grippal, sans complications.
Dans la rue, on aperçoit encore quelques masques bleus. Mais depuis que la pandémie de Covid-19 fait partie d'un lointain et mauvais souvenir, la vigilance des Français est devenue relative. Peu d'entre nous s'inquiètent encore de devenir cas contact ou de respecter les gestes barrières. Comme l'ont répété les médecins ces dernières années : le coronavirus et ses très nombreux variants font désormais partie des maladies saisonnières, qui reviendront chaque hiver... Comme une grosse grippe.
Malgré tout, depuis huit semaines, le nombre de contaminations au sous-variant KP.2 d'omicron - lui-même variant du coronavirus - est en augmentation dans l'Hexagone et en Outre-mer. Santé Publique France note une hausse des demandes de tests depuis quelques semaines, ce que confirment les pharmacies des Hauts-de-France.
Aline Lebreton est pharmacienne dans le centre-ville de Lille. Après plusieurs semaines passées sans devoir réaliser de tests PCR, les patients reviennent au galop. "On a plus de demandes de tests en cas de doute. La météo est responsable aussi, il y a beaucoup de gens enrhumés qui gardent le réflexe et veulent être sûrs de ne pas transmettre le virus aux personnes fragiles."
Il y a beaucoup de gens enrhumés qui gardent le réflexe et veulent être sûrs de ne pas transmettre le virus.
Aline Lebreton, pharmacienne
Des symptômes sans complications
La météo maussade de cette fin de printemps serait donc favorable à la circulation du sous-variant, plus contagieux, mais pas plus virulent que les précédents. Pascal Boulmé, médecin de Wambrechies et conseiller de l'Ordre des médecins, se veut rassurant, après les mois de psychose vécus entre 2019 et 2021.
"Depuis 6 à 8 semaines on a effectivement une recrudescence de ces syndromes pseudo-grippaux - grippe, mal de gorge - qui font suspecter le Covid. Mais pas de fortes fièvres ni de complications." Pour les personnes positives au Covid-19, le traitement reste alors symptomatique, selon le praticien.
On a effectivement une recrudescence de ces syndromes pseudo-grippaux - grippe, mal de gorge - qui font suspecter le Covid. Mais pas de fortes fièvres ni de complications.
Pascal Boulmé, médecin
Pas de panique donc. D'autant plus que les hospitalisations aux urgences ou en réanimation ne sont pas non plus en recrudescence. Mais les médecins conseillent encore et toujours une vaccination régulière contre le Covid, notamment pour les personnes les plus fragiles. La dernière campagne s'est achevée ce 16 juin et devrait reprendre début octobre, pour être prêt une fois l'hiver installé.
Avec Thomas Millot