A Leers, c'est une institution qui pourrait disparaître fin décembre. La friterie de la commune, ouverte depuis 1982. Son gérant part à la retraite et ne trouve pas de repreneur...
Après 38 ans de service derrière les friteuses, Philippe Loncke souhaite raccrocher son tablier. Fin décembre, il prend sa retraite et cherche donc un repreneur pour la friterie "La Leersoise", à Leers (dans le Nord, entre Roubaix et la Belgique).
"Ça va faire drôle", témoigne-t-il. En 38 ans de carrière, Philippe Loncke a noué des amitiés : "Les clients sont devenus avec le temps une relation amicale, on a connu les enfants qui ont grandi, les petits enfants qui viennent." Dans sa ville de 10 000 habitants, la friterie de Philippe Loncke est devenue une institution, place Carnot.
"Une affaire qui tourne"
À moins de deux mois de la retraite, Philippe Loncke cherche à comprendre, "c'est une affaire qui tourne", soupire-t-il.
Mais le Nordiste reconnaît le rythme soutenu : "C'est quand même tous les week-ends, samedis, dimanches, les jours fériés, qu'il pleuve, qu'il vente, qu'il neige, on est toujours dehors."
Il a à cœur de voir un repreneur, car avec son départ, c'est un pan du patrimoine local qui risque de disparaître. Et si personne ne se présente, le gérant l'affirme : "Je revendrais la remorque par elle-même."