Le rwandais Joseph Areruya - prononcé "Alléluïa" - va entrer dans le grand livre du cyclisme en devenant le premier coureur d'Afrique noire à participer au Paris-Roubaix. Déjà considéré comme une légende dans son pays, Areruya espère inciter d'autres Rwandais à lui emboîter le pas.
Plus habitué aux pavés de la capitale du Rwanda qu'à ceux du Nord, Joseph Areruya va entrer dans l'histoire du cyclisme en devenant le premier coureur noir africain à disputer la Reine des classiques, ce dimanche 14 avril. Sélectionné par son équipe Delko Marseille-Provence, il va affronter les cyclistes belges et néerlandais, participants historiques du Paris-Roubaix.
Areruya - qui se prononce "Alléluïa", distingué "Cycliste africain de l'année" en 2018, est déjà une légende dans son pays où les cyclistes ont un statut quasi-divin, rapporte Le Monde. Depuis sa victoire au Gabon, le rwandais est devenu un héros local grâce à son palmarès impressionnant : champion d'Afrique sur route espoirs l'an passé, vainqueur du contre-la-montre pour cette même compétition, premier de son tour national fin 2017...
Ca ne sera pas la première fois pour le coureur sur les pavés du Nord : il les avait découverts lors du lors du Grand Prix de Denain, fin mars, où il a terminé 92e. Mais le Paris-Roubaix représente un tournant dans sa carrière et il espère, grâce à sa participation, inciter d'autres Rwandais à lui emboîter le pas.
Mondial Sports - RFI
??♂️ Areruya, des pavés de Kigali à ceux de l'Enfer du Nord ? Demain (dimanche), au départ du 117ème Paris-Roubaix, Joseph Areruya (Delko Marseille-Provence) deviendra le premier coureur d'Afrique...
"A Kigali [la capitale du Rwanda, ndlr], nous avons des secteurs pavés, mais c'est long en général de 50 mètres. Ici, c'est plutôt 2 kilomètres, ça n'a vraiment rien à voir !", confie-t-il à RFI. L'objectif pour le coureur : rallier l'arrivée dans les délais, et pourquoi pas faire encore mieux dans les années à venir...
Sa participation inédite reste une surprise pour lui, même s'il l'avait déjà en tête lors de sa victoire au Tour du Rwanda : "Je pensais déjà aux pavés de Roubaix lors de l'étape pavée de Kigali", confie-t-il aux Amis du Paris-Roubaix. Avec son physique taillé en "classicman", il faisait partie des cyclistes les plus à l'aise sur les pavés du Nord lors de sa formation accélérée. Un symbole fort en pleine commémoration des 25 ans du génocide rwandais.