Lors de la dernière édition du Paris-Roubaix en 2019, ils étaient les trois coureurs français les mieux placés. À quelques heures du départ de la 118ème reine des Classiques, rencontre avec le Cambrésien Florian Sénéchal, l'Arrageois Adrien Petit et le Beauvaisien Arnaud Démare.
257 kilomètres, 30 secteurs pavés, 175 coureurs sur la ligne de départ… dont trois originaires des Hauts-de-France.
Lors de la dernière édition de l'Enfer du Nord en 2019 remportée par le Belge Philippe Gilbert, le Cambrésien Florian Sénéchal, l’Arrageois Adrien Petit et le Beauvaisien Arnaud Démare étaient respectivement arrivés 6ème, 15ème et 17ème, soit les trois Français les mieux placés au terme de la course.
Pour cette 118ème édition qui s'élance depuis Compiègne ce dimanche 3 octobre 2021 à 11 heures, ils espèrent faire mieux, et pourquoi pas occuper une place sur le podium.
Florian Sénéchal, originaire de Cambrai : "Je suis prêt pour la bagarre"
C’est LE régional de l’étape qui espère créer la surprise. Né à Cambrai il y a 28 ans, Florian Sénéchal connaît chaque mètre de la course, chaque pavé. Il était arrivé sixième lors de la dernière édition en 2019. Le Nordiste vise cette fois-ci la victoire. "Il y a du stress, mais je suis content de retrouver les pavés et j’ai hâte d’y être. On est là pour gagner", assure-t-il, quelques heures avant de prendre le départ depuis Compiègne.
Le coureur membre de la Deceunink Quick Step a réalisé avec ses coéquipiers plusieurs reconnaissances ces derniers jours. "Prêt pour la bagarre", Florian Sénéchal est dans une bonne dynamique. "Il était là aux championnats du monde, en appoint au combien important de Julian Alaphilippe pour cette magnifique quête d’un deuxième titre mondial consécutif", rappelle Christian Prudhomme, directeur de la course. Au terme de cette course dimanche 26 septembre dernier, le Nordiste avait terminé à la 9ème place.
?? La dernière reco s’est très bien passée.
— Florian Senechal-Staelens (@flosenech) October 1, 2021
Nous sommes prêts pour la bagarre !
?? The last recon went very well.
Now we’re ready to fight !
? @woutbeel & Alessandro Malti#bringiton #letsgo #cobblestones #parisroubaix pic.twitter.com/X8JbXQBK4A
Venir à bout des pavés et lever les bras au Vélodrome de Roubaix, un rêve que Florian Sénéchal a en partie déjà réalisé. Car en 2011, le Cambrésien âgé de 18 ans est devenu roi de l’Enfer du Nord chez les juniors au terme d’une échappée en solitaire.
Cette fois-ci, c’est sur la première marche du podium des élites qu’il compte s’installer. "C’est le coureur le plus motivé, il aime vraiment les pavés et connait bien la région, rappelle Tom Steels, son directeur sportif. Il a fait un merveilleux championnat du monde et il est prêt. Si tout va bien, il sera présent dans le final".
"C’est le coureur le plus motivé, il aime vraiment les pavés et connait bien la région".
Et pourquoi pas sur la plus haute marche, pour rendre fier toute une région et tout un pays, 24 ans après le sacre de Frédéric Guesdon en 1997, dernier français en date à avoir remporté la reine des Classiques.
Adrien Petit, originaire d'Arras : "C’est toujours autant d’adrénaline"
"Ça a été long, très long". Après deux ans et demi d’attente (soit plus de 900 jours) pour cause de crise sanitaire, Adrien Petit est impatient. Impatient de participer à son dixième Paris-Roubaix d’affilée avec la même envie. "Le temps passe et j’arrive moins dans l’inconnue, c’est vrai, mais c’est toujours autant d’adrénaline", assure-t-il.
Né à Arras le 26 septembre 1990, le coureur membre de l’équipe TotalEnergies à découvert l’enfer du Nord à l’âge de 10 ans. Héritage d’une longue histoire de famille qu’il perpétue édition après édition. Arrivé quinzième lors de la précédente édition du Paris-Roubaix en 2019, nous lui avons demandé si, à titre personnel, il avait une carte à jouer lors de cette 118ème édition. Sa réponse : "J’y pense et je mets tout en œuvre pour ne pas avoir de regrets (…), j’ai tout fait en sorte pour être opérationnel".
Habitué à affronter les pavés en avril comme les autres habitués de la course, Adrien Petit s’attend à une 118ème édition particulièrement difficile. La météo annoncée est en effet apocalyptique. Mais l’Arrageois positive : "apparemment, c’est à faire une fois dans sa carrière un Paris-Roubaix sous le déluge". Avant de conclure : "comme ça l’enfer portera vraiment son nom".
Arnaud Démare, originaire de Beauvais : "Ça ne sera peut-être pas du vélo !"
"On sait que je ne suis pas favori mais il peut y avoir des surprises". Interrogé lors de la reconnaissance avec les membres de son équipe, le leader de la Groupama - FDJ avait le sourire. Arrivé deuxième chez les juniors en 2009, quatrième en espoirs en 2011 et sixième avec l’élite en 2017, l’outsider croit en ses chances.
Né en 1991 à cinquante kilomètres de la ville de Compiègne, point de départ historique de la course, il n’a jamais quitté sa Picardie natale.
Réputé pour sa vitesse lors des sprints, il n’en connait pas moins les pavés hostiles de l’enfer du Nord. Et de l’aveu même du coureur, cette année risque d’être particulièrement compliquée à gérer. "Ça ne sera peut-être pas du vélo !", a déclaré le trentenaire. En cause : la météo prévue ce dimanche. "On ne se rend pas compte de la dangerosité qu’il va y avoir, ça va être une belle galère".
Tous les trois seront au départ de cette 118ème édition du Paris-Roubaix ce dimanche 3 octobre dès 11 heures, pour une arrivée prévue au vélodrome de Roubaix aux alentours de 17 heures. Une course à suivre en direct sur France 3 et notre site internet.