Voici les six moments-clés à retenir de cette édition 2019 du Paris-Roubaix.
Le top départ de la 117e édition de la Reine des classiques a été donné à Compiègne, ce dimanche 14 avril... et il a fallu attendre le kilomètre 82 pour qu'un groupe de neuf cycliste trouve l'ouverture. Avant cela, aucune échappée n'était parvenue à prendre le large malgré de nombreuses tentatives.
Les coureurs se sont élancés à 11h, dans l'Oise, pour 257 kilomètres de parcours jusqu'aux portes du vélodrome de Roubaix. La particularité de cette édition 2019 : aucun nom n'était pressenti pour remporter le "monument".
Puis vinrent les fameux pavés qui ont (en partie) donné à la course son surnom d'Enfer du Nord. Et ils ont été le cauchemar de nombreux cyclistes cette année : beaucoup ont enchaîné les crevaisons dès les premiers secteurs à Inchy ou Viesly.
Les premiers à avoir leur roue crevée ont été le Sud-Africain Jay-Robert Thomson et Alexander Kristoff. Le Norvégien, qui participait à sa dixième édition, n'a été que deux fois dans les dix premiers. Il a crevé une deuxième fois quelques minutes plus tard, accumulant déjà plusieurs minutes de retard sur le peloton de tête. Un retard qu'il n'est pas parvenu à rattraper.
Passage clé de Paris-Roubaix, la tranchée d'Arenberg a été à la hauteur de sa réputation une année encore. Premier passage classé 5 étoiles en termes de difficulté, plusieurs cyclistes s'y sont cassés les dents dont le vainqueur de l'édition 2018 Peter Sagan.
Le Slovaque a profité de ce passage mythique de la course pour tenter de renouer avec la tête du peloton, sans succès. Il a finalement été distancé d'une dizaine de places. Et c'est Stijn Vandenbergh qui est sorti seul en tête de la trouée avec le peloton non loin derrière. Une position difficile à tenir pour la suite de la course...
Parmi les moments marquants de cette édition 2019 : le parcours du combattant du Belge Wout Van Aert, triple champion du monde de cyclo-cross. Problème de dérailleur, chute, vélo trop petit... le cycliste a dû faire preuve de ténacité pour prétendre au titre jusqu'à 50 kilomètres de l'arrivée, même si sa volonté ne lui aura pas permis de remporter la course.
Alors que le coureur partait en position d'outsider, il a mis tous les pronostics à mal au bout de seulement trois heures de course. Mais c'était sans compter sur les galères techniques qui allaient suivre.
A 23 kilomètres de l'arrivée, Gilbert tente de surprendre le tenant du titre Sagan en le devançant, Politt est le seul à suivre le duo. C'est là que le Belge Philippe Gilbert force l'allure au niveau du Carrefour de l'Arbre, sans parvenir à distancer Sagan. Politt, le premier à revenir, attaque aussitôt après, sur les pavés de Gruson. Gilbert parvient à le rejoindre alors que Sagan paye ses efforts.
La victoire s'est jouée au sprint entre le Belge Philippe Gilbert (Deceuninck) et l'Allemand Nils Politt. Le duo s'est disputé la victoire sur le vélodrome de Roubaix, laissant le champion de Belgique Yves Lampaert prendre la 3e place du classement.
Philippe Gilbert déborde son dernier camarade à la sortie du virage, s'octroyant sa première victoire sur le Paris-Roubaix alors qu'il n'en était qu'à sa troisième participation. Le Wallon, champion du monde en 2012, a complété son très riche palmarès. Paris-Roubaix est le quatrième "monument" du cyclisme gagné par Gilbert à qui manque seulement Milan-Sanremo.