Six personnes convoquées au tribunal pour le harcèlement d'Amine Elbahi après l'épisode de "Zone interdite" sur Roubaix

En janvier 2022, le juriste Amine Elbahi était le principal interlocuteur de "Zone interdite" dans un reportage consacré à l'islamisme radical à Roubaix. Au milieu du tollé général, Amine Elbahi avait été visé par une vague de harcèlement. Six personnes seront jugées en 2024 au tribunal correctionnel de Paris.

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Six personnes seront jugées devant le tribunal correctionnel de Paris en 2024 pour avoir participé au harcèlement d'Amine Elbahi, juriste et ancien candidat LR au législatives. Le 15 mars, dix personnes avaient été interpellées dans le cadre de cette affaire, pour le harcèlement mené sur le téléphone portable d'Amine Elbahi. 

"Les forces de l'ordre ont mené un travail monumental. C'est un soulagement de savoir que celles et ceux qui ont participé à mon harcèlement aient à en répondre devant la Justice. J'ai hâte de découvrir le visage de celles et ceux qui ont perturbé ma vie", réagit le Roubaisien auprès de France 3.

Un tollé après une émission de Zone Interdite

Dans une émission consacrée à la montée de l'islamisme radicale dans plusieurs villes de France, dont Roubaix, l'émission Zone Interdite de M6 avait interviewé le juriste, alors âgé de 25 ans. Principal interlocuteur du programme sur le volet consacré à Roubaix, Amine Elbahi, qui assurait "mener une vraie bataille contre l’islam radical" avait fait les frais du tollé suite à la diffusion, le 23 janvier 2022.

L'émission avait en effet été jugée caricaturale et accusée de "Roubaix-bashing" par le maire de la ville, Guillaume Delbar ainsi que par les représentants de la gauche locale.

"Je ne souhaite à personne de vivre ce que j'ai vécu"

Mais la contestation est allée bien plus loin qu'un échange d'idées. Amine Elbahi, menacé de mort, avait dû être placé sous protection policière.

"Des menaces de mort pour avoir témoigné dans une émission, quand même... J'ai voulu contribuer à alerter l'opinion publique sur un problème qui est sous nos yeux. Je ne pense pas avoir basculé dans les extrêmes. Je conçois parfaitement qu'on puisse ne pas être d'accord avec moi, mais pas me menacer de mort. La protection policière a eu un impact extrêmement lourd sur ma vie, je ne souhaite à personne de vivre ce que j'ai vécu, je vous assure."

Amine Elbahi s'était d'abord fait connaître pour son combat de rapatrier ses neveux en bas âge, détenus dans un camp en Syrie. Sa soeur avait été endoctrinée par l'Etat Islamique et avait rejoint la Syrie en 2014, une épreuve qui avait motivé son combat contre l'islamisme radical. La famille de Amine Elbahi avait finalement pu être rapatriée en octobre 2022.

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